ACTU
 
20/04/2007

Zed veut se faire un nom dans les contenus mobiles

Ce professionnel espagnol des contenus et services mobiles s'est lancé en France il y a un an. Il entend développer sa marque en s'appuyant sur un business model original : le téléchargement sur abonnement.
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Avec 136 millions de chiffre d'affaires en 2005 (celui de 2006 n'a pas encore été publié), le groupe espagnol Zed, spécialisé dans la fourniture de services et contenus mobiles est présent dans 30 pays et emploie 1.000 personnes. S'il fait figure de poids lourd en Europe, il reste méconnu en France où il n'est actif que depuis avril 2006. "Nous sommes arrivés tard, reconnaît Julien Chamussy, directeur général de Zed France, la concurrence est sévère et les acteurs bien implantés." Aussi, le groupe a-t-il décidé de prendre à contre-pied un marché misant jusque là sur le paiement à l'acte. "Pour nous démarquer de nos concurrents, nous avons décidé de proposer nos services sous forme d'abonnement, ce qui est relativement courant à l'étranger, mais encore rare en France", explique Julien Chamussy.

 

Le principe est simple, l'inscription est gratuite et se fait par SMS. Tous les quatre jours, les utilisateurs du service reçoivent un message facturé 1,5 euro. Dedans, ils trouvent un lien les redirigeant vers un portail Wap où ils sélectionnent 5 sonneries et logos ainsi qu'un jeu flash. "Notre proposition tarifaire est agressive explique Julien Chamussy, puisque nos concurrents vendent une sonnerie entre 1 et 2 euros et un jeu entre 2 et 5 euros. En outre, nos abonnés peuvent se désinscrire quand ils le souhaitent à l'aide d'une simple SMS. Plusieurs dizaines de milliers de mobinautes en France souscriraient à cette offre.

 

Contrairement à la plupart de ses concurrents, Zed a tout de suite cherché à se construire une seule et unique marque. Ainsi, à l'image du leader des fournisseurs de contenus et services mobiles en France Index Multimedia (ex 123 Multimedia), "les principaux acteurs investissent des dizaines de millions d'euros chaque année sans véritablement capitaliser sur une marque car ils préfèrent mettre en avant leurs produits", explique Julien Chamussy. C'est pourquoi Zed a fait le choix d'investir ses 6 millions d'euros de budget publicitaire en 2006 pour se faire connaître. En contrepartie, cette stratégie l'oblige à proposer des contenus accessibles à tous sur son portail. Ce qui exclut donc les contenus de charme, qui selon lui pèseraient "30 % des 550 millions d'euros du marché des contenus et services mobiles en France."

 

Ce choix se veut aussi stratégique à mesure que les moteurs de recherche du Web investissent le mobile. "Dans quelques temps, Google, Yahoo, MSN vont prendre une part importante dans le surf mobile. Il est donc important de créer une marque qui sera recherchée directement par les utilisateurs, et dont le nom leur dira quelque chose lorsqu'il sera mis en avant à travers un lien sponsorisé ou une publicité.

 

 
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En attendant cette convergence des univers Web et mobile, Zed lancera dans quelques mois en France un portail à la fois accessible sur le Web et sur mobile offrant la possibilité à ses abonnés de s'échanger en ligne des contenus mobiles comme une photo ou une vidéo, et proposera aussi des blogs, un service d'e-mail ainsi qu'une messagerie instantanée.


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