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18/07/2007

mBlox appelle à plus de transparence sur le prix des contenus mobile

Jusqu'à présent fidèle au SMS+, le prestataire de transport de données mobile encourage la mise en place d'un nouveau modèle : la distribution des contenus facturés directement par les seuls opérateurs.
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Même s'il génère des revenus largement supérieurs à ceux de la publicité sur mobile par exemple, le secteur des transactions par mobile est loin de connaître un dynamisme à la hauteur de son potentiel. C'est en tout cas ce que semble penser l'un des spécialistes mondiaux, l'anglo-américain mBlox. Principales limites à ce développement : des usages freinés en partie par les opérateurs.

 

Fondé en 1999 au Royaume-Uni, mBlox s'est positionné sur la transmission et la facturation de push SMS. Depuis 2002, le prestataire propose aussi des SMS premium, en partage de revenus. En 2006, il a levé 25 millions de dollars auprès de Trident Capital, BA Venture Partners, Norwest Venture Partners, Novus Ventures et Avanti Capital, pour renforcer son implantation internationale. L'Europe représente aujourd'hui 60 % de son activité. mBlox est entré sur le marché français début 2004, via le rachat de l'activité connectique de Swapcom. La société y compte 6 de ses 205 salariés.

 

Loin de toute diversification, mBlox souhaite se concentrer sur sa double activité de transmission (en se connectant aux réseaux de quelque 440 opérateurs qui utilisent des normes et spécificités techniques différentes) et de facturation (1,4 milliard de transactions seraient passées en 2006 par mBlox). "Nous ne voulons pas aller sur les contenus ou sur les applicatifs, pour ne pas entrer en concurrence avec nos clients", assure Hodny Benazzi, directeur de mBlox pour la zone Europe-Moyen-Orient.

 

Le prestataire transporte principalement des SMS+ à l'acte. Les messages "Premium MT", envoyés régulièrement après abonnement, n'auraient pas encore rencontré de succès. Quant au MMS, "ce n'est pas encore un marché", affirme Hodny Benazzi.

 

Pour développer davantage les usages, mBlox veut pousser les opérateurs à adopter un nouveau modèle économique. Au passage, le prestataire abandonnerait alors le SMS+. Il teste ainsi au Royaume-Uni un modèle de prix unique payé par le consommateur à l'opérateur pour accéder à un contenu mobile. "L'utilisateur a besoin de plus de transparence sur les prix, et non de coûts cachés", explique Hodny Benazzi. L'opérateur partagerait ensuite les revenus avec l'éditeur du service et le prestataire.

 

Pour le dirigeant de mBlox, si le modèle n'évolue pas, il existe un risque réel de voir les consommateurs se détourner des contenus mobile, avec une baisse des revenus générés. En France, les opérateurs n'y sont pas prêts, même si Orange y réfléchirait sérieusement.

 

 
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mBlox table néanmoins sur une croissance de 40 % de son chiffre d'affaires, qu'il ne communique pas. Avec cinq fonds d'investissement présent dans son capital, des changements d'actionnariat sont régulièrement envisagés. Selon, le responsable de la société en Europe, cette sortie pourrait prendre la forme d'une introduction en Bourse, à l'horizon 2008. Mais des rumeurs évoquaient il y a quelques mois une vente directe.

 


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