ACTU
 
24/07/2007

Google candidat à un réseau mobile ?

Le géant du Web pourrait participer aux enchères pour des fréquences haut débit mobile aux Etats-Unis. Mais avant de proposer au moins 4,6 milliards de dollars, il pose ses conditions.
 EnvoyerImprimer 

 
En savoir plus
 
 
 

Google a fait des services Internet sans fil une de ses priorités de développement. Le géant du Web confirme cette orientation en se préparant à devenir propriétaire d'un réseau mobile. Il pourrait en effet participer aux enchères que la Federal Communications Commission (FCC) - le gendarme des télécoms américains - doit ouvrir avant janvier 2008 pour des licences sur la bande des fréquences de 700 MHz. Google essaie cependant d'imposer ses conditions.

 

La FCC a décidé de vendre au plus offrants les fréquences du spectre 700 MHz, abandonnées par les chaînes de télévision qui passeront au numérique début 2009. Google a d'abord suggéré le 9 juillet à l'autorité des télécoms de lier à ces licences des règles d'utilisation, globalement en faveur d'un réseau "ouvert". Des suggestions devenues quatre conditions, dans un e-mail du PDG Eric Schmidt envoyé le 20 juillet au président de la FCC et publié par Google.

 

Google annonce qu'il proposera au moins 4,6 milliards de dollars, le prix plancher imposé, si ses quatre conditions sont réunies. La société veut que le gagnant soit obligé de permettre l'accès aux fréquences (revente de gros sur le modèle MVNO). Elle demande aussi que des sociétés tierces puissent acheter en gros des services au détenteur de la licence et les revendre aux consommateurs. Elle exige enfin qu'il n'y ait pas de restrictions sur les terminaux mobiles utilisés par les consommateurs (c'est généralement le cas aux Etats-Unis) ou les applications (sonneries, navigateurs Web...) qu'ils seraient susceptibles de télécharger via ce réseau. La FCC avait fait des propositions jugées positives mais pas assez contraignantes par Eric Schmidt, et qui surtout n'incluaient pas d'ouverture des réseaux et des services.

 

L'arrivée de Google dans les télécoms peut surprendre, mais s'explique. S'il gagne les enchères, le géant du Web pourrait alors sous-traiter la construction du réseau aux sociétés auxquelles il en aura donné l'accès, selon le Wall Street Journal. S'il perd, il aura cependant réussi à imposer des règles qui pourraient lui être favorables. Google pourrait ainsi profiter de cette ouverture nouvelle en étant elle-même l'une des sociétés tierces accédant au réseau. Par ailleurs, elle espère que ces mesures permettront de développer aux Etats-Unis l'usage Internet, et ainsi sa propre activité.

 

 
En savoir plus
 
 
 

Reste à savoir si ces conditions seront reprises par la FCC. Déjà, de nombreux opérateurs, eux-mêmes lobbyistes actifs, se sont plaints de la tentative de Google d'imposer des règles. Ils veulent traditionnellement pouvoir contrôler leur réseau. Pour AT&T par exemple, Google essaie de s'assurer ainsi qu'il n'y ait que peu, ou pas, d'autres candidats. Depuis près de deux ans, le moteur de recherche a engagé plus d'une douzaine de lobbyistes (lire Google crée un moteur de lobbying, du 22/06/07).

 


Sommaire MobileEnvoyerImprimerHaut de page

Sondage

La Commission Européenne aurait-elle raison d'obliger les navigateurs à bloquer les cookies par défaut

Tous les sondages