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Outre son aspect oligopolistique - rappelons que les trois opérateurs mobiles historiques, qui se partagent 95 % du marché, ont été condamnés en 2005 par le Conseil de la Concurrence à une amende de 534 millions d'euros pour entente illicite entre 2000 et 2002 -, le marché français du mobile présente des freins structurels au développement de nouveaux acteurs.

 

La première barrière à l'entrée a été levée il y a à peine six mois : la portabilité du numéro. Depuis le 21 mai 2007, une nouvelle procédure imposée par l'Arcep encadre désormais ce service dû au consommateur (exigence inscrite dans le droit communautaire depuis 1998) en réduisant le délai de portabilité du numéro, qui était de 1 à 3 mois auparavant, à 10 jours. Principal atout du dispositif, il permet de centraliser la demande des abonnés. Le nouvel opérateur fera ainsi office de guichet unique, et agira à la place du client pour résilier sa ligne.

 

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Une mesure saluée unanimement par tous les opérateurs mobiles virtuels. Sébastien Mesnil, en charge de l'activité MVNO de Carrefour, confirme avoir enregistré des "pics de vente" depuis la mise en place de la portabilité. "20% de notre acquisition aujourd'hui vient de numéros portés", confie Grégory Gosset, directeur général adjoint de Tele2 Mobile.

 

"Il faut faire des efforts sur les durées d'engagement" (Geoffroy Roux de Bézieux, Virgin Mobile)

Mais tous les freins à la fluidité des clients sont loin d'être levés. "La portabilité est une première mesure positive, mais il faut encore faire des efforts sur les durées d'engagement, estime Geoffroy Roux de Bézieux, président de Virgin Mobile et de l'association Alternative Mobile. Aujourd'hui, sur 100 clients sous abonnements, plus des deux tiers sont dans une période d'engagement ou de ré-engagement."

 

Réduire la durée d'engagement ou de ré-engagement, de 24 mois actuellement à 12 mois, est l'une des demandes d'un grand nombre de MVNO, réunis au sein de l'association Alternative Mobile, ainsi que de l'association de défense des consommateurs l'UFC-Que Choisir. Ce devait d'ailleurs être l'une des mesures phares de la future loi sur la concurrence et la protection des consommateurs, qui doit être votée avant la fin de l'année par le Parlement. Malgré les récentes déclarations en ce sens du secrétaire d'Etat à la Consommation Luc Chatel, la table ronde réunissant opérateurs télécoms et associations de consommateurs, organisée par Bercy en septembre dernier, n'a pas abouti à une concertation sur le sujet.

 

Il faut dire que le sujet est plus complexe qu'il n'y paraît : si les opérateurs fixent des durées d'engagement aussi longues, c'est pour rentabiliser leurs coûts d'acquisition de clients, et notamment la subvention du prix des terminaux mobiles. Une particularité du marché français qui, si elle disparaissait, pourrait mécontenter un grand nombre de consommateurs.

 


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