La demande de services mobiles à forte consommation de bande
passante est, et sera, dans les années à venir, de plus en plus forte. Le
nombre d'abonnés 3G est d'ailleurs en forte augmentation. Au 30 juin 2007, la
planète comptait 212 millions d'abonnés mobiles 3G selon la GSA, soit 60 millions
de plus qu'au 31 décembre 2006. Le nombre d'abonnés sur les réseaux HSPA augmente
encore plus rapidement : de 7,25 millions au premier trimestre 2007,
ce parc devrait dépasser les 55 millions d'ici à fin 2008, selon Informa Telecoms
& Media.
Les capacités de débits offertes par les technologies
actuelles 3G et 3G+ sont un frein évident à la multiplication parallèle du nombre
d'utilisateurs et de l'augmentation des usages de services multimédia mobiles
à forte consommation de bande passante. En effet, les technologies 3G sont
des technologies radio, c'est-à-dire de transport de données sur des bandes de
fréquences. Donc des ressources rares, partagées entre les utilisateurs sur une
même cellule.
Les réseaux HSPA sont donc à peine déployés qu'il
apparaît d'ores et déjà nécessaire de trouver une nouvelle solution d'accès
à l'Internet mobile, plus performante en termes de débits et plus efficace en
termes de gestion du spectre des fréquences radio. "L'enjeu à venir est de
créer une société mobile mondiale qui permette à chacun d'avoir un accès au haut
débit mobile", explique Pierre Chaizemartin, Head of Technology Radio Access
chez Nokia Siemens Networks.
Techniquement, il s'agit donc de
trouver une technologie qui permette une forte augmentation des débits sur
les réseaux haut débit mobiles, donc d'offrir de nouveaux services et une meilleure
expérience à l'utilisateur. Economiquement, l'objectif est d'optimiser l'efficacité
de la transmission des données au sein de l'interface radio, afin de réduire
fortement le coût du Mégabit de transport de données. Une des solutions les plus
abouties actuellement s'appelle la 3G LTE (pour Long Term Evolution), ou super
3G ou 3,9 G.
