Empyr se rémunère au chiffre d'affaires généré en magasin... depuis le web

Empyr se rémunère au chiffre d'affaires généré en magasin... depuis le web Ce spécialiste du cashback pousse plus loin le modèle de la performance. Il propose aux retailers de lui verser une commission sur les achats des clients exposés à ses publicités online.

Après xAd qui a décidé de se rémunérer au nombre de visites physiques générées en magasin, c'est au tour d'un autre spécialiste de la publicité digitale de repousser les frontière du modèle à la performance. La plateforme Empyr vient d'introduire un modèle de rémunération au "coût par revenu". Elle touche un pourcentage du chiffre d'affaires généré par la vente qui a suivi la diffusion d'une publicité via son réseau de près de 1 500 sites et applications.

L'annonce part du même constat que celui formulé par xAd : énormément d'acteurs de l'achat média appartiennent à des secteurs où la majorité des transactions s'opèrent de manière physique : le textile, l'automobile, la grande consommation, la restauration rapide... De plus en plus d'internautes font leur benchmark depuis leur terminal et concrétisent leur achat dans un point de vente physique. Les annonceurs veulent donc pouvoir mesurer l'impact de leurs campagnes online sur cet aspect-là. Les plateformes publicitaires doivent donc adapter leur offre au RoPo, pour "research online, purchase offline".

Pour ce faire, les clients d'Empyr ont accès à un tableau de bord qui leur permet de voir le nombre d'impressions affichées, de visites en magasins et le chiffre d'affaires total généré. L'historique des transactions va permettre à la plateforme de déterminer la performance des campagnes pubs, à savoir le nombre de transactions générées en plus…

Un matching via la carte bancaire

Une condition toutefois : que l'internaute exposé au message publicitaire depuis le réseau Empyr ait renseigné son numéro de carte bleu. C'est ce numéro qui va permettre à la société de relier une transaction réalisée en magasin au dossier d'un internaute exposé.

Le cashback pour inciter l'internaute à donner ses coordonnées bancaires

Ils sont, à en croire le groupe, plus de 100 millions à avoir fournis leurs informations bancaires. Il faut dire qu'Empyr dispose d'un argument imparable pour les y inciter avec la mise en place d'un programme de cashback pour le compte de grandes plateformes comme Yelp ou Living Social. Pour pouvoir gagner 10% de ce qu'il dépense dans un réseau sélectionné via Yelp, l'utilisateur doit donc indiquer ses coordonnées bancaires.

Fondateur d'Empyr en 2015, Jon Carder est sans doute l'un des plus enthousiastes défenseurs du cashback. Après avoir vendu sa première société, le comparateur de prêts Client Shop, pour 10 millions de dollars en 2006, il s'est lancé sur le créneau en donnant naissance au réseau Mogl qui permet à ses membres de gagner de l'argent lorsqu'ils effectuent une réservation de restaurant. Mogl fait, sans surprise, parti du réseau Empyr.

En plein déploiement commercial de cette solution, Empyr espère aussi convaincre le marché des petites et moyennes entreprises (PME). La société peut s'appuyer pour cela sur le partenariat récemment noué avec Vendasta, une solution de marketing à la performance utilisée par plus de 2 000 agences ciblant les PME.