ACTUALITÉ
07/03/2008
M6 serait sur le point de racheter Clubic
Selon nos informations, "l'acquisition de taille moyenne" qu'a annoncée mardi le président de M6 Nicolas de Tavernost à l'occasion de la publication des résultats du groupe est celle de Cyréalis. Un groupe Internet Lyonnais qui édite entre autre le site communautaire Clubic dans l'univers informatique. L'opération n'a pas encore été finalisée, mais les deux sociétés seraient proches d'un accord définitif. L'annonce officielle de ce rachat pourrait ainsi intervenir d'ici la fin du mois. Avec ce rachat, M6 doublerait sa présence sur Internet.
Car jusqu'à présent, M6 reste en retrait sur le Web. Il n'intègre d'ailleurs même pas le top 30 des sites médias en France, selon une étude Médiamétrie publiée en janvier dernier. Certes, l'ensemble de ses sites totalise près de 5,7 millions de visiteurs uniques en janvier dernier (source Nielsen//Netratings). Mais son audience est générée aux deux tiers par le site marchand, MistergoodDeal et son site de vente privée Linvitedesmarques.com, tous deux rachetés fin 2005 pour 44 millions d'euros (lire l'article : Avec MisterGoodDeal, M6 s'ouvre l'appétit sur l'e-commerce, du 17/11/05).
En achetant le groupe Cyréalis, M6 mettrait la main sur un véritable média Internet pesant quant à lui près de 5,5 millions de pages vues par mois. Créé à Lyon en 2000, Cyréalis se fait d'abord remarquer en créant Clubic. Un site communautaire d'information sur l'informatique et de téléchargement qui grâce à son excellent référencement représente aujourd'hui la majeure partie de l'audience de Cyréalis. Ses autres sites, comme le comparateur de prix Achetezfacile.com, le site Jeuxvideo.fr ou Neteco.com composent le solde de son audience.
Face à la stagnation prévue de ses recettes publicitaires sur la chaîne M6 cette année, le groupe a fait du Web, avec ses chaînes numériques (W9, Paris Première, Téva...) l'un de ses deux leviers de croissance. Et ce n'est pas pour rien. Car, si le marché de la publicité global a grimpé de 6,2 % l'année dernière, la moitié de cette croissance est due au Web. Avec une inflation de 2 %, autant dire que hors Web, le marché publicitaire n'a pas augmenté en 2007 (lire notre dossier Publicité : le bilan de l'année 2007, du 24/01/08). Le groupe annoncera d'ailleurs la semaine prochaine le lancement de nouveaux services télévisuels sur Internet.
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