Panorama des ad-exchanges en France Doubleclick s'appuie sur la puissance de feu de Google

"Avec entre 1 et 1,5 milliard d'impressions disponibles chaque jour en France, la place de marché de Google est, en volume, le leader incontesté du marché du real-time-bidding", avance Edgar Baudin du trading-desk français, Gamned. Baptisée DoubleClick Ad Exchange, la plateforme fait appel à la technologie de DoubleClick, la société acquise par Google en avril 2007 pour la coquette somme de 3,1 milliards de dollars.

Et il faut admettre que Google ne ménage pas ses efforts pour faire du Doubleclick Ad Exchange une place forte, en l'imbriquant dans ses services déjà existants. Les acheteurs peuvent ainsi enchérir sur les sites appartenant au réseau Display de Google via leur compte AdWords. "Côté éditeurs, on retrouve surtout des sites long-tail qui se sont déjà pluggés à AdSense pour monétiser leur inventaire", explique Eric Boquet du trading-desk One Sixty 2. Soit un bon complément au Google Display Network où l'on achète par catégorie de site tandis que l'on peut cibler une audience sur l'ad-exchange.

De la long-tail, de la vidéo et du mobile

"Surtout, Doubleclick Exchange est, en France, l'un des rares à pouvoir proposer en RTB des formats pre-roll et instream sur de la vidéo, grâce au catalogue impressionnant de Youtube", concède Sylvain Deffay, directeur France du trading desk Infectious Media. Un véritable plus, même si à ce jour la technologie n'est pas encore totalement adaptée aux spécificités du format vidéo. Même constat pour le mobile où les annonceurs ont d'ores et déjà accès à l'inventaire de la régie mobile de Google, Admob.

On peut regretter que la grande majorité des sites aient leur URL masquée

Mais l'opacité d'un environnement où l'on ne sait que trop rarement les commissions prélevées par le géant de l'Internet ou les sites sur lesquels tournent les campagnes reste problématique. "Il y a une majorité d'URL qui sont masquées, avec notamment quelques éditeurs qui sont en phase d'approche au niveau des ad-exchanges et qui préfèrent rester anonymes en vue de "protéger" la valeur de leur inventaire", note ainsi Sylvain Deffay. Un aspect qui augure en rien de la qualité du réseau mais qui peut refroidir les annonceurs désireux de protéger leur image de marque.