Panorama des ad-exchanges en France Microsoft Ad-exchange : un positionnement volontairement premium

Le 20 septembre dernier, Microsoft fêtait la première année d'existence de son ad-exchange aujourd'hui présent dans quinze pays. "Microsoft est, avec Hi-Media, le pionnier en France, considère Sylvain Deffay. Surtout, le groupe a très vite assumer de proposer l'intégralité de son inventaire en RTB." Une posture plutôt iconoclaste alors, qu'il n'y a pas si longtemps que ça, les éditeurs considéraient la vente d'inventaire aux enchères en temps réel comme un tabou. Pour preuve, l'importante proportion d'URL masquées dans l'ad-exchange de Google.

Un plancher élevé mais des emplacements de qualité

"En France nous délivrons près de 2 milliards d'impressions chaque mois, auprès d'une trentaine d'acheteurs", se félicite Erik-Marie Bion, directeur de Microsoft Advertising France. De fait, les retours des différents trading-desks sont globalement élogieux. "Microsoft s'attache à proposer une offre la plus valorisante possible aux annonceurs, explique Sylvain Deffay. On est dans environnement totalement brand-safe avec une seule impression par page." Une impression "above the fold" qui plus est, c'est-à-dire qu'elle est visible sans que l'internaute ait besoin de scroller. C'est loin d'être toujours le cas en RTB. Conséquence directe de cette "premiumisation" de l'offre, un prix plancher de un dollar par impression élevé par rapport aux pratiques du milieu mais justifié par Erik-Marie Bion qui explique que "la désintermédiation entre l'éditeur et l'annonceur offerte par l'ad-exchange et les performances de ces bannières permettent aux deux parties de s'y retrouver."

Les inventaires de Skype, de la Xbox et du mobile bientôt disponibles

Avec 30 millions de visiteurs uniques en France et un reach qui avoisine les 70%, avec notamment une très forte présence sur le segment 25-49 ans, l'américain a de quoi séduire les annonceurs avec des marques puissantes telles que Hotmail, MSN et Messenger. "On pourrait toutefois regretter être en "blind" sur tout le réseau et ne pas pouvoir choisir où l'on tourne", tempère Edgar Baudin. Un argument balayé par Erik-Marie Bion qui promeut l'homogénéité des marques du groupe et explique que "la qualité d'un inventaire tient tant au contenu qu'au format de publicité proposé." Les inventaires de Skype, de la Xbox et du mobile devraient d'ailleurs être bientôt disponibles.