Le format de l'advergame permet, comme on l'a vu, d'associer du contenu et
de l'information au branding. Le premier travers dans
lequel il ne faut pas tomber, est de concevoir un jeu trop
lourd en termes de texte et de contenu. "Il faut privilégier
un discours rapide et efficace, recommande l'agence Virtuadz,
même si on a plus de temps."
Le deuxième écueil à éviter, c'est de trop jouer sur la liberté induite par
le jeu vidéo. Attention à ne pas trop "se lâcher".
Dans tous les cas, l'advergame doit demeurer en adéquation
avec les valeurs de la marque. Enfin, il ne faut pas laisser
de côté le fait que l'advergame, bien que basé sur le jeu,
est avant tout une publicité. Il convient de ne pas le cacher
et d'annoncer clairement la couleur, surtout lorsque la
cible visée est très jeune.
Au-delà de ces règles à respecter, la clé de la réussite
d'une campagne d'advergaming, pour Gabriel Mamou-Mani,
c'est la création : graphisme, humour, prise de risque.
S'il est bien conçu et bien diffusé, un advergame peut faire rêver en termes
de résultats. Selon le directeur associé de Virtuadz, on peut espérer totaliser
jusqu'à 2,5 millions de joueurs. Certains advergames ont même fait beaucoup plus
: Presigame, orchestré par Virtuadz et l'agence de marketing alternatif Youtoyou
pendant la présidentielle, a cumulé 4 millions de joueurs. En Grande-Bretagne,
Sheeps of Rage, un advergame conçu par Killer Viral pour le Walkman de Sony, a
lui aussi atteint près de 3 millions de joueurs. Le tour de force de Sony : le
jeu consiste à tuer des moutons tous équipés d'iPods. Ou comment faire passer
un message qui ne passerait pas ailleurs.