L'air de rien, Google a initié en février dernier une nouvelle façon de concevoir
une bannière publicitaire. Le moteur de recherche avait alors diffusé cinq vidéos
de promotion de son service de messagerie GMail (voir exemple ci-dessous) dans
un de ses Gadgets. L'expérience s'est avérée concluante à en croire l'annonce
faite, mercredi 19 septembre, par le groupe californien de l'officialisation de
ce nouveau format.
Les Gadgets Ads - c'est le nom que Google leur a donné - constituent
le résultat du croisement d'un lien sponsorisé et d'un widget. Comme n'importe
quel widget, ces applications reposent sur le langage HTML et permettent de contenir
du Flash, de la vidéo, des flux RSS voir un mélange de ces technologies. Et comme
n'importe quel lien sponsorisé, les Gadgets Ads seront intégrés au réseau AdSense,
ainsi qu'à tous ceux utilisant la solution DART de Doubleclick, racheté par Google
en avril 2007 (lire Google
casse sa tirelire pour DoubleClick, du 17/04/07).
Pour l'instant cette nouvelle fonctionnalité n'est accessible qu'aux plus
gros annonceurs travaillant déjà en Rich Media. Mais Le moteur de recherche
promet ensuite d'offrir la possibilité de développer des Gadget Ads à d'autres
annonceurs au fur et à mesure de l'avancement du lancement.
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Voici un exemple de widget publicitaire réalisé
par Google pour son service Gmail. Interactif, il permet de diffuser plusieurs
flux de contenus. Ici, l'utilisateur peut visualiser des vidéos et apprendre
à mieux utiliser le service par le biais de la rubrique "Secret tips".
Sans oublier un lien texte pour accéder au site et s'enregistrer.
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Entre avril et juillet dernier, Google a testé sa technologie auprès de quelques
agences et annonceurs utilisant son programme AdWords aux Etats-Unis, au Royaume-Uni
et en Allemagne. A terme, il suffira à un annonceur de télécharger son Gadget
sur le système AdSense et de définir ses choix de mots-clés, de sites et ses options
de ciblage. Comme pour des liens sponsorisés, le système d'enchères fera ensuite
le reste. Ces Gadgets ne requièrent aucun frais de serveur ni d'hébergement.
Ils peuvent également être importés dans iGoogle, le Netvibes du moteur de recherche,
ou Google Desktop.
Avec ce nouveau service, Google veut permettre aux annonceurs de faire preuve
de plus de créativité en donnant aux internautes l'impression d'un contenu
original plutôt que d'une publicité classique. L'avantage de ce type de bannières
réside dans leur interactivité et dans le fait qu'ils peuvent être utilisés sans
avoir à quitter la page où se trouve l'internaute. S'ils peuvent s'apparenter
aux bannières Flash "traditionnelles", les Gadget Ads offrent également d'autres
possibilités : comme l'insertion de flux RSS permettant par exemple des mises
à jour en temps réel des publicités.
L'autre intérêt de ce nouveau type de publicité réside dans l'opportunité
donnée aux annonceurs d'analyser plus en profondeur l'impact de leurs publicités
sur les internautes. Les Gadgets de Google permettront notamment, via une
interface de reporting, de mesurer l'interaction des internautes avec ces bannières,
de savoir quels boutons sont les plus cliqués, si les internautes augmentent ou
diminuent le volume d'une vidéo volume, utilisent ou non l'avance rapide ou le
rembobinage d'un clip.
Enfin, les nouveaux gadgets publicitaires de Google devraient permettre au
groupe de creuser encore son avance sur ses concurrents, Yahoo et MSN. Selon une
étude réalisée par le fonds d'investissement William Blair & Co et l'agence de
search marketing AdGooroo, 90 % des 500.000 annonceurs recensés sur le
marché du search ont choisi le groupe de Sergei Brin et Larry Page. Cette
nouvelle solution devrait terminer de convaincre les 10 % d'annonceurs googlephobes.