L'OL poursuivi par la justice belge à cause de Betclic ?


Betclic devient un sponsor gênant pour le club de football lyonnais. Celui-ci pourrait faire l'objet de poursuites pénales pour avoir arboré son logo sur les maillots de ses joueurs en Belgique.

Après avoir frôlé les ennuis en France, c'est désormais avec la justice belge que le club de football l'Olympique Lyonnais pourrait avoir des problèmes. Le maillot du club de L1 sur lequel figure le logo du site de jeux d'argent Betclic est en effet tout autant illégal en Belgique qu'en France. Pourtant, les joueurs du club arboraient ce maillot, mardi 25 août à Anderlecht, pour disputer un match de Ligue des champions.

Selon l'agence de presse Belga, l'Olympique Lyonnais pourrait être poursuivi pénalement, la publicité pour les sites de paris en ligne étant interdite en Belgique. Un centre belge de défense des consommateurs a d'ailleurs demandé qu'une information judiciaire soit ouverte par le parquet de Bruxelles pour violation de la loi sur les jeux de hasard.

Au début du mois d'août, l'Olympique Lyonnais avait dû, sous la pression du gouvernement et du ministre du budget Eric Woerth, disputer un match en France sans arborer les signes distinctifs de son sponsor, en attendant l'ouverture effective du marché des jeux de hasard en France, prévue pour début 2010 (lire l'article Paris sportifs : Betclic à nouveau épinglé pour publicité illégale, du 10/08/2009). L'UEFA a depuis autorisé le club à porter la marque de son sponsor, mais uniquement lors de matchs européens dans les pays où la publicité pour les jeux d'argent est légale.

De son côté, le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Frédéric Thiriez a demandé au gouvernement de ne pas prendre trop de retard sur l'adoption de la loi d'ouverture du marché des paris en ligne. "On veut que cela aille vite. Cela fait des années que nous sommes spoliés de nos droits par la Française des Jeux, a-t-il expliqué à l'AFP. Ils font plus de 350 millions d'euros de chiffre d'affaires sur le football sur lesquels nous ne touchons pas un centime. On était bons républicains parce que c'était un monopole légal. Mais à partir du moment où on libéralise, nos clubs doivent récupérer leurs droits. C'est une question d'équité."