Le marché de l'e-pub ne progresse plus que de 4% au 1er semestre

Le marché de l'e-pub ne progresse plus que de 4% au 1er semestre Les dépenses publicitaires en ligne ont atteint 1,398 milliard d'euros net au 1er semestre en France, selon le SRI. La part du RTB se hisse à 15% du marché display.

Le marché français de la publicité digitale a atteint 1,398 milliard d'euros net au premier semestre 2013, selon l'Observatoire de l'e-pub réalisé par PwC à l'initiative du Syndicat des régies Internet (SRI). Sa croissance ralentit donc encore, s'établissant à 4% par rapport au premier semestre 2012, contre 6% à l'époque.

La France accuse d'ailleurs un réel retard. Le digital y représente 20% des investissements publicitaires, alors qu'il s'élève à 24% aux Etats-Unis, à 30% en Allemagne et à 35% au Royaume-Uni. Ceci en dépit de l'excellent taux d'équipement des foyers français en matière de nouveaux terminaux. L'Hexagone était en 2012 le deuxième marché en termes d'équipement, mais seulement le 16ème en termes de dépenses publicitaires consacrées au digital.

Chaque levier progresse

Le levier qui progresse le plus est le search, dont la croissance s'affiche à 5% au premier semestre, malgré la concurrence des autres leviers à la performance. Sur la période, les liens sponsorisés pèsent 57% du marché français de la pub online, à 826 millions d'euros net. De son côté, le display croît de 3% à 379 millions d'euros net, tiré par la vidéo (+34%), le déploiement du display sur mobile et tablettes (+36%), mais aussi la place croissante du RTB. Enfin, les autres leviers (affiliation, comparateurs et e-mailing) stabilisent leur chiffre d'affaires à 240 millions d'euros net, en hausse de 2% sur un an.

L'Observatoire, qui examine la composition du display par format, ajoute que le classique représente 72% du segment (273 millions d'euros net), devant la vidéo à 18% (68 millions) et les opérations spéciales à 10% (28 millions).

Par ailleurs, la part du real-time bidding dans les dépenses publicitaires digitales poursuit sa croissance pour atteindre 15% au premier semestre 2013, contre 7% sur l'année 2012 et 2,5% en 2011. Entre les premiers semestres 2012 et 2013, le SRI enregistre 121% d'investissements supplémentaires en RTB. En adhérant fortement à cette nouvelle pratique, le marché place la France parmi les pays les plus en avance.

Le mobile, grand gagnant du premier semestre

Le grand gagnant du semestre est le mobile, explique le syndicat, selon lequel le canal prend enfin son envol. Les offres des éditeurs et régies s'enrichissent, tandis que les annonceurs s'approprient ce canal, lui offrant une croissance de 29% entre les premiers semestres 2012 et 2013 : les dépenses publicitaires associées au mobile et aux tablettes, search et display confondus, passent de 66 à 85 millions d'euros.

Si près du tiers des audiences Internet proviennent du canal mobile, il n'attire cependant que 6% des investissements publicitaires digitaux. Le segment reste donc sous-investi en comparaison des autres grands marchés que sont les Etats-Unis (14%) ou le Royaume-Uni (17%). On peut néanmoins compter sur la 4G pour contribuer à accroître sensiblement les usages des mobinautes dans un proche avenir.

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Infographie du SRI à l'occasion de la publication de son 10ème Observatoire de l'e-Pub © SRI / PwC