Ces start-up qui aspirent à devenir le prochain Criteo Adomik aide les éditeurs à monétiser leurs espaces sur les ad-exchanges

nicolas schueller, co-fondateur d'adomik.
Nicolas Schueller, co-fondateur d'Adomik. © Adomik

C'est après quelques mois de gestation que Nicolas Schueller et Jean-François Bernard lancent officiellement la société, Adomik, une start-up qui développe des outils à destination des éditeurs, leur permettant d'optimiser les revenus générés par leur présence sur les ad-exchanges. Une promesse rendu possible par l'aboutissement d'une technologie propriétaire baptisée bidExplorer, couplant big data, mathématiques appliqués et ingénierie logicielle. La start-up analyse l'ensemble des transactions réalisées sur la place de marché pour décrypter l'attitude des enchérisseurs, les emplacements et les profils qui les intéressent. L'objectif ? "Il porte sur la stratégie d'allocation des emplacements, pour permettre à l'éditeur d'arbitrer entre ce qui qui doit faire l'objet d'une vente traditionnelle et ce qui gagne à être vendu via l'ad-exchange, et sur la stratégie de prix pour définir d'éventuels prix planchers", précise Nicolas Schueller. Autre fonctionnalité : l'aide à la mise en place de "private deals" pertinents avec des agences et annonceurs. Une pratique de plus en plus courue sur la Place Media et Audience Square.

Une ambition européenne voire mondiale

"Nous permettons à nos clients de mettre en œuvre des stratégies de vente dynamiques sur les marchés", explique un Nicolas Schueller qui, depuis octobre 2012, fait le tour de la place pour présenter son offre aux éditeurs, SSP et... investisseurs. Adomik vient ainsi de boucler sa toute première levée de 1,3 million d'euros auprès de fonds, Elaia Partners et Iris Capital, qui croient fermement en la capacité de la jeune pousse à émerger dans un environnement ultra-concurrentiel. Déjà tourné vers le futur, Denis Barrier, associé chez Iris Capital, explique "envisager un développement international rapide, en particulier aux Etats-Unis." Un calendrier qui peut sembler ambitieux (intenable ?) pour une société qui revendique à ce jour seulement trois clients : "tous membres du top 5 éditeurs de leur marché respectif (UK, Allemagne, Espagne)", précise Nicolas Schueller.

Trois clients européens membres du top 5 éditeurs de leur marché respectif

La start-up veut aller vite sur un secteur où "il faut perpétuellement développer de nouveaux produits et investir de nouveaux marchés pour continuer à exister", affirme son fondateur, ex-directeur de la stratégie et du développement d'Orange Advertising, en charge notamment du lancement de son ad-exchanger, l'Orange Ad Market.

Les discussions ont déjà été entamées avec les plus gros acteurs français qui semblent emballés à l'image de Fabien Magalon, le directeur de la Place Media qui parle d'"un produit déjà très abouti, validé par l'existence de clients à l'international, à peine quelques mois après son lancement". Les effectifs vont être bientôt augmentés pour passer de 6 à 15, alimentés par des profils de type yield manager, business developper ou directeur de clientèle. Le chiffre d'affaires de la société, qui facture au volume, restera lui un secret bien gardé. "Il est bien trop tôt pour en parler", élude Nicolas Schueller.