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Les enveloppes rouges de Netflix sont célèbres
aux Etats-Unis © Netflix
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Malgré une offre rudimentaire (4 dollars la location et 2 dollars
de frais de livraison), l'activité de Netflix ne démarre pas tout de suite.
Les lecteurs DVD sont encore peu abordables par rapport aux magnétoscopes, et
la diffusion un peu trop lente de cette nouvelle technologie n'arrange pas les
affaires d'Hastings. Néanmoins, l'entrepreneur ne veut pas se résoudre à louer
des cassettes, dont le poids et la taille l'obligerait à revoir sa politique tarifaire
de livraison.
Fin 1999, Reed Hastings opte donc pour un nouveau modèle de location qu'il
estime plus attrayant : l'abonnement. Au lieu de payer à l'acte, les clients
de Netflix acquittent une somme mensuelle, en échange de quoi ils peuvent être
livrés en 24 heures et conserver leurs films autant de temps qu'ils le souhaitent.
Le concept accroche d'autant plus les Américains que le taux de pénétration
du DVD progresse outre-Atlantique.
En parallèle Hasting convainc un ancien cadre des studios MGM, Bob Pisano,
de rejoindre le conseil d'administration de Netflix. Pisano, dont les relations
au sein des studios hollywoodiens sont nombreuses, s'arrange pour organiser des
rendez-vous avec les dirigeants de leurs filiales de distribution vidéo. Au
cours de l'année 2001, Reed Hastings multiplie les partenariats avec les studios
: en échange d'un achat de DVD à des tarifs très réduits, Netflix reverse aux
studios une partie des abonnement perçus lorsque leurs films sont loués. La
jeune start-up est alors la seule à appliquer cette recette, déjà éprouvée par
la chaîne Blockbuster avec la VHS.