ACTU
 
31/10/2007

Les FAI menacent d'augmenter le prix de l'ADSL

Comme les opérateurs mobiles, les FAI menacent le gouvernement d'augmenter leurs tarifs si la loi interdit les numéros surtaxés pour les hotlines. Mais sont-ils vraiment prêts à le faire ?
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Les FAI ne veulent pas d'une loi instituant l'obligation de rendre joignable leur hotline au prix d'un appel local, plutôt que d'un numéro surtaxé. Dans une lettre adressée au Secrétaire d'Etat chargé de la consommation, Luc Chatel, les membres de l'AFA auxquels s'est joint Free, lancent une salve de menaces si une telle obligation venait à voir le jour, en plus de la gratuité du temps d'attente. Ce qui les priverait de la source de revenus que représentent les appels surtaxés.

 

Ils évoquent notamment une hausse des tarifs d'abonnement, des suppressions d'emplois, et une dégradation de la qualité du service due à "une multiplication des appels de tous ordres, et donc un traitement plus long et plus difficile des vrais problèmes". En effet, "les centres d'appels de nos sociétés sont avant tout des centres de coûts et non de profits, malgré les appels surtaxés", indiquent-les FAI dans leur lettre ouverte. Si le tableau dépeint par les FAI peut paraître outrancier, c'est qu'il y a urgence.

 

Car l'adoption du texte est imminente (lire l'article : Les hotlines bientôt au prix des communications locales, du 23/10/07). Ils proposent donc une solution alternative à la proposition du ministre : laisser le choix au client. Soit payer plus cher l'abonnement, pour avoir droit à un service accessible au tarif d'un appel local, soit payer l'abonnement au même tarif et continuer de passer par un numéro d'appel surtaxé pour joindre la hotline.

 

Mais ce coup de poker sera-t-il gagnant ? En évoquant des pertes d'emplois et surtout une hausse des prix d'abonnement des forfaits ADSL, les FAI jouent sur la corde sensible. Ce sont en effet ces arguments qui auraient conduits Luc Chatel à faire marche arrière dans sa volonté de limiter à 12 mois les engagements contractuels des opérateurs mobile. Le texte n'apparaissant plus dans le texte du projet de loi, alors que Luc Chatel s'y était dit favorable. Mais Bercy ne souhaitait pas être perçu comme responsable d'une hausse des prix d'un service qui touche près de 50 millions d'utilisateurs en France.

 

 
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L'argument de la hausse des prix dans ces deux secteurs est néanmoins rejeté d'un revers de la main par l'UFC-Que Choisir. Selon Edouard Barreiro, chargé d'études, la forte concurrence dans le secteur de l'ADSL et celle introduite par les MVNO dans celui du mobile, empêchera les acteurs d'augmenter leurs prix.


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