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ACTU
29/02/2008
La cession d'Alice a été officialisée en interne
La vente d'Alice se précise. Après les déclarations d'un dirigeant de la maison mère, Telecom Italia, sur une éventuelle cession, après la révélation du mandat accordé à la banque Calyon pour étudier les différentes options, (lire Telecom Italia cherche un repreneur pour Alice, du 08/01/08), une nouvelle information vient cette fois d'un syndicat. La CFDT a fait état sur son site Web d'une réunion de comité d'entreprise le 8 février pendant laquelle la direction aurait annoncé la vente de la filiale française de Telecom Italia.
Le site reprend en fait un article paru dans le dernier numéro de Syndicalisme Hebdo, le journal interne du syndicat paraissant tous les 15 jours. Son auteur n'est autre que Laurence Barma, en charge de la branche télécom (hors France Télécom) à la CFDT. Selon elle, le Conseil d'administration de la maison mère d'Alice a décidé le 4 février de se séparer de sa filiale française. La décision a été annoncée quatre jours plus tard en comité d'entreprise. Une intersyndicale réunissant la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC devrait publier la semaine prochaine un texte pour alerter l'opinion sur les risques de licenciements parmi les 1.400 salariés du fournisseur d'accès Internet.
Des négociations étaient en cours jeudi en fin d'après-midi avec la direction. Mais celle-ci refuserait jusqu'à présent de s'engager sur le "maintien des garanties collectives", dont l'emploi, tant qu'un repreneur n'a pas officiellement été choisi. Les inquiétudes du syndicat rappellent celles des 500 salariés du centre d'appel de Bordeaux, qui avaient fait part de leurs craintes aux candidats à la mairie la semaine dernière.
Chez Telecom Italia, on se refuse à tout commentaire, en laissant entendre cependant que des décisions devraient être annoncées la semaine prochaine. Le groupe italien doit en effet présenter le 6 mars son nouveau projet industriel, visant à réduire sa dette abyssale de 37 milliards d'euros. La vente de sa filiale française pourrait lui rapporter jusqu'à 700 millions d'euros, selon des analystes.
Le projet de vente d'Alice est aussi confirmé par des repreneurs potentiels. Numericable a fait part de son intérêt, tout comme Free et Neuf-Cegetel, et Martin Bouygues a déclaré cette semaine : "Nous allons retirer un dossier Alice et le regarder, mais nous n'avons pas encore pris de position définitive". Plus d'informations sur la cession devraient être fournies par le groupe italien la semaine prochaine.
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