L'Afutt dénonce la méthode de calcul de la couverture mobile de l'Arcep

L'Afutt dénonce la méthode de calcul de la couverture mobile de l'Arcep Les chiffres de couverture du mobile en France sont mensongers, selon l'Association française des utilisateurs de télécommunications.

"Le taux de couverture [mobile] réel est très inférieur au taux officiel". Selon l'Association française des utilisateurs de télécommunications il existe en effet une "différence importante et persistante entre les taux de couverture affichés par les instances publiques et la perception des utilisateurs". Selon elle, le problème vient de la méthode de calcul de l'Arcep, décidée en 2007, et obsolètes aujourd'hui. Les critères pris en compte par l'Arcep n'assurent pas, selon l'association, "l'accès au réseau tel que la décision du Conseil Constitutionnel de juillet 2009 l'a consacré, ne garantit pas l'acheminement des appels d'urgence et ne prennent pas en compte l'accès Internet, ce qui contribue à accroître la fracture numérique".

L'Afutt demande donc que ces critères comprennent dorénavant "la durée de la communication, la disponibilité d'un débit maximum d'1 Mgb/s et la possibilité d'accéder au réseau en situation de mobilité". "L'application de ces nouveaux critères se traduira naturellement par une forte multiplication du nombre de zones blanches sur notre territoire, conclut l'Afutt, mais c'est le prix de la vérité".

Voici les critères de prise en compte de la couverture mobile arrêtés par la décision Arcep n° 2007-0178 du 20 février 2007 : pas plus de 20 secondes pour établir une communication ; une durée minimum de 1 minute pour la communication ; ne concerne que les communications effectuées à l'extérieur des murs, en usage piéton (pas plus de 5 km/h de vitesse de déplacement).