Le ministère de l'industrie publie l'enquête publique sur la FFTH

47 acteurs ont répondu à la contribution publique concernant le très haut débit publiée aujourd'hui par François Loos sur le site du ministère de l'industrie. Ce pannel regroupait les opérateurs et équipementiers principaux, les collectivités locales, mais aussi des 10 particuliers. Quasiment l'ensemble des parties présentes était d'accord sur la nécessaire mutualisation des infrastructures. Selon France Télécom, qui a émis des réserves, ce marché étant émergent, sa perennité reste encore à prouver. En effet, au delà d'usages restant encore à développer, la difficile hausse de l'investissement des ménages dans le très haut débit a été souvent citée comme un frein à son adoption.

Les répondants préconisent de fait des aides de l'état afin de favoriser le développement du très haut débit par fibre optique. Au-delà des ristournes fiscales, les contributeurs soulignent la nécessaire implication des entreprises du BTP, afin de les inciter à inclure à leurs plans de construction des gaines destinées à l'accueil des fibres. De même, les collectivités locales sont incitées à inclure de telles gaines dans les réseaux urbains lors de leurs différents travaux de voirie.

Par ailleurs, une aide de l'Etat est sollicitée afin d'aider au développement de la R&D des jeunes entreprises. Le rapport de l'IDATE sur le THD a été critiqué notamment sur ce point : malgré la qualité de ses analyses techniques, une majorité de répondants ont jugé que le rôle de l'Etat ne transparaissait pas suffisamment.
Par ailleurs, les contributeurs soulignent l'apport potentiel du THD pour le développement de la compétitivité des entreprises actives dans les TIC, ainsi que dans le BTP, ou encore pour les fabricants de fibre. Les gains de productivité découlant des usages collaboratifs ont été aussi largement évoqués : le télétravail, et le développement du secteur audiovisuel en particulier.

Enfin, les acteurs divergent sur la nécessité et la nature d'une régulation pour la FFTH, mais ils s'accordent pour dire que l'accès au génie civil devra être contrôlé, afin de faciliter la mise en oeuvre des futurs réseaux THD.