Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin s'interrogent sur l'offre 4G de Free mobile

Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin s'interrogent sur l'offre 4G de Free mobile Free Mobile est averti, l'opérateur fait l'objet d'une surveillance étroite de la part des instances gouvernementales et de ses concurrents.

C'est peu dire qu'en annonçant l'intégration de la 4G à ses forfaits, sans aucune augmentation, Free mobile a retenu l'attention des instances gouvernementales comme de ses concurrents. Quelques heures après son annonce, Benoît Hamon et Fleur Pellerin se fendaient d'un communiqué dans lequel ils invitaient les consommateurs à consulter les cartes de couverture des opérateurs avant de faire leur choix. Le lendemain, c'était au tour de Stéphane Richard, le PDG d'Orange, de dénoncer un "coup de com". "Le problème, c'est que c'est du vent tout ça parce qu'il n'y a pas de couverture... Je vous laisse imaginer la qualité de réception que vous pourrez avoir avec 700 antennes sur l'ensemble du territoire", dénonçait-il sur RTL.

Pour cause, Free mobile fait figure de petit poucet face à ces trois rivaux. Bouygues Telecom compte 5 392 antennes, Orange, 3879, et SFR, 1013. Mais en annonçant 700 antennes, l'opérateur mobile a surpris son monde, lui qui n'en avait que 14 en service, en juillet 2013, selon l'ANFR. Un mouvement "imprévu" mais "pas inhabituel", selon l'organisation qui a aussi expliqué que : "Jusqu'à présent, Free déclarait des antennes dans la bande des 2,6 GHz mais ne les raccordait pas au réseau. Puis, il nous a communiqué massivement des mises en service d'installations la semaine dernière. Il s'agit donc d'un mouvement important mais pas inhabituel car les déclarations se font en général par paquets".

Mercredi après-midi, c'était au tour d'Arnaud Montebourg de s'associer à Fleur Pellerin dans un communiqué pour s'interroger sur "sur la qualité de l'offre pour le consommateur et les conséquences économiques en France". "Alors que son réseau reste en construction, l'annonce de l'opérateur Free apparaît comme un pari audacieux et risqué", estiment le ministre du Redressement Productif et la ministre de l'Economie numérique. Xavier Niel est averti, il fait l'objet d'une surveillance étroite de la part des instances gouvernementales et de ses concurrents.