TMP : SFR et Orange veulent encore attendre un an ou deux


Le médiateur nommé par le gouvernement pour déminer le dossier de la télévision mobile personnelle n'a pas réussi à convaincre les opérateurs de financer le réseau de diffusion.

La télévision mobile personnelle (TMP) a encore un peu plus de plomb dans l'aile. Les efforts du médiateur nommé par Nathalie Kosciusko-Morizet, Cyril Viguier, (lire NKM nomme un médiateur pour la TMP, du 26/02/2009) pour trouver un accord entre les chaînes de télévision et les trois opérateurs n'ont pas abouti. Tel est le message qu'il est allé porté à Matignon, où il a été convoqué lundi 25 mai, selon "Les Echos".

Motif de l'échec : SFR et Orange ne veulent plus se lancer dans l'aventure et souhaitent encore attendre un an ou deux avant de prendre ce qu'ils considèrent comme un "risque industriel". Les opérateurs mobiles sont en effet censés financer à hauteur de 25 millions d'euros par an la création du réseau de diffusion sur lequel les chaînes de télévision pourront diffuser leurs programmes. Or ces derniers préfèrent pour l'instant se contenter de la télévision diffusée sur les réseaux 3G.

Cyril Viguier doit revoir Orange et SFR dans le courant de la semaine pour tenter une ultime négociation avant de remettre ses conclusions définitives à la fin de la semaine. En cas d'échec, le gouvernement a identifié trois solutions, indique le quotidien économique. La première consisterait à laisser le Conseil supérieur de l'audiovisuel récupérer dans les prochaines semaines les licences de télévision qui appartiennent aux seize chaînes retenues pour la TMP (lire le dossier Zoom sur les futures chaînes privées de la TMP, du 28/05/2008).

Une seconde solution consisterait à permettre au CSA de reprendre les licences et d'attendre deux ans que les opérateurs mobiles soient prêts à se lancer. D'ici 2011, deux autres multiplex pour la TMP seront par ailleurs libérés lors du passage à la télévision numérique terrestre. La troisième option serait enfin de laisser la loi s'appliquer. Elle prévoit en effet qu'avant le 31 mars 2010, il soit possible de rétrocéder les licences de télévision mobile à TDF ou à des opérateurs de télécommunications. Les chaînes pourraient donc perdre leur licence au profit des télécoms.