Le gouvernement met la pression sur Didier Lombard


Soutenu jusqu'à présent par l'Elysée dans la crise sociale que traverse le groupe, le PDG de France Télécom se retrouve au centre de la polémique, avec l'annonce d'un 25ème suicide de salarié.

Le président de la République et le secrétaire d'Etat chargé de l'emploi ont mis la pression sur Didier Lombard suite au 25ème suicide depuis février 2008, enregistré parmi les salariés de France Télécom. Dans un entretien accordé vendredi au "Figaro", Nicolas Sarkozy a en effet déclaré "On a trop privilégié dans certaines entreprises l'avis des analystes financiers et ainsi on a oublié la qualité des relations sociales".

De son côté, Laurent Wauquiez a visé directement le président de France Télécom sur Canal+. "La première chose, c'est le boulot interne de France Télécom : il est urgent qu'ils se retroussent les manches, et surtout que le PDG donne le sentiment d'une empathie et qu'il aille à la rencontre de ses salariés, car je trouve qu'il ne l'a pas suffisamment fait jusqu'à présent", a-t-il jugé.

Jusque-là, l'Elysée avait toujours soutenu Didier Lombard et avait préféré pousser à la démission de Louis-Pierre Wenes, le numéro 2 de l'opérateur, le 5 octobre dernier. Ce dernier avait été remplacé par Stéphane Richard, choisi par le président pour remplacer Didier Lombard lors de son départ à la retraire prévu pour 2011.