Les publicités pour le haut débit seront bientôt encadrées

Les publicités pour le haut débit seront bientôt encadrées Les opérateurs, en particulier en France, placardent des débits théoriques bien éloignés de ceux dont bénéficient réellement leurs abonnés.

La DGCCRF et les ministères de l'Economie numérique et de la Consommation préparent un arrêté qui encadrera d'ici fin 2013 les publicités des opérateurs télécoms sur leurs offres d'accès haut débit, annoncent "Les Echos". Les opérateurs communiquent en effet de plus en plus sur les débits théoriques des technologies qu'ils commercialisent et non sur les débits dont bénéficient réellement leurs utilisateurs.

Dernier exemple en date : le 1er octobre, Free se glorifiait de lancer une offre VDSL "jusqu'à 100 Mbit/s" et une offre fibre optique "jusqu'à 1 Gbit/s". L'Arcep avait immédiatement rétorqué par communiqué que ces débits sont "purement théoriques et ne correspondent pas à des services pouvant être effectivement offerts au grand public" (lire l'article La dernière offre de Free "induit les utilisateurs en erreur", selon l'Arcep, du 02/10/2013). Orange, SFR et Bouygues Telecom n'hésitent pas, eux non plus, à annoncer des débits impossibles. Comme sur la 4G où pour obtenir les 115 à 150 Mbit/s, l'utilisateur devrait avoir l'antenne pour lui tout seul.

La dernière annonce de Free a donc fait déborder le vase, déjà examiné de près par la Commission européenne, rappellent "Les Echos". Bruxelles a en effet indiqué en juin que les abonnés européens à Internet bénéficiaient de débits équivalent, en moyenne, à 60% des débits promis par les opérateurs. En France, cette proportion tombe à 40%.