Les grandes tendances de la vente en ligne de sports d'hiver La demande de courts séjours augmente...

Une autre nouveauté réside sans doute dans le développement des courts séjours. "Les Français raccourcissent leurs vacances mais multiplient les week-ends, analyse Edouard Roux de Lusignan. D'après les éléments remontés par notre call center, c'est vrai aussi pour les sports d'hiver : ils préfèrent plusieurs week-ends à la montagne à une semaine d'affilée." Travelski a donc lancé cette saison un offre de cours séjours sur une vingtaine de stations avec hébergement et forfait, comprenant éventuellement la location du matériel, ceci pour 2, 3 ou 4 jours. "Nous misons en particulier sur les réservations de dernière minute de janvier et mars, décidées en fonction de la météo."

"Le problème est que l'offre n'est pas adaptée aux courts séjours"

Chez Travelhorizon, Nicolas Mendiharat considère également que les séjours de 3 ou 4 nuits constituent une véritable tendance de fond du tourisme en général et des sports d'hiver en particulier. "Le problème est que l'offre n'est pas adaptée. Celle des Alpes est beaucoup constituée d'appartements avec kitchenette, dont le fonctionnement - ménage, co-propriété...- est organisé à la semaine. Il est compliqué économiquement de décomposer cela en nuitées comme le ferait un hôtel où le service est effectivement le même tous les jours. Il faudrait que les résidences se transforment en résidences hôtelières. Il y en a, mais elles sont plus chères, afin d'absorber ces coûts supplémentaires de services. La demande de courts séjours va continuer à croître, mais je ne sais pas à quelle vitesse l'offre va s'adapter, car la question du coût et de la valeur économique se pose rapidement."

Travelhorizon crée lui-même des offres de courts séjours lorsqu'il identifie des semaines mal remplies. Il encourage aussi les fournisseurs à proposer ces offres. "Et parfois, comme en pleines vacances scolaires, c'est impossible. Il n'y a pas de règle absolue."

Pierre&Vacances indique que les courts séjours, week-ends ou mid-week, forment une part non négligeable des réservations qu'il enregistre, mais n'observe pas de tendance forte dans le sens de leur augmentation. "Nous faisons des essais et constatons que ce n'est pas parce que l'offre est là que la demande l'est aussi." L'hébergeur affecte donc en priorité ces offres à des marchés de proximité, avec des zones de chalandise plus ciblées, comme les Grenoblois.