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Les capacités de production de Michelin explosent, la croissance de l'entreprise
épouse celle du marché automobile. Aux Etats-Unis, l'entreprise clermontoise
emploie désormais 4.500 personnes et produit 3 millions de pneus par an. Ils
sont 10.000 "Bibs" en Auvergne. L'entreprise étend son empire en Angleterre, où
elle ouvre une usine en 1927, et en Italie avec une deuxième unité de production.
Toujours pour préserver ses approvisonnements, Michelin acquiert 9.000 hectares
en Indochine, pour cultiver ses propres plantations d'hévéas. A la fin de la décennie,
11% des plantations d'hévéas de la colonie française lui appartiennent.
L'entreprise cesse de faire appel à des affichistes
indépendants et crée à Paris son propre studio de création
pour faire vivre Bibendum. La communication se veut
dès lors simple et efficace en gardant toujours les
caractéristiques essentielles qui singularisent le personnage
pneumatique dans le paysage publicitaire. L'iconographie
de Bibendum s'uniformise, le pneu et le véhicule sont
mis en avant. Progressivement, Bibendum cesse de
fumer jusqu'au milieu des années 1930 où il abandonne
définitivement le cigare. Il n'est plus représenté
par ses créateurs en géant massif et parfois inquiétant.
Sa silhouette, plus ronde, devient peu à peu rassurante
et juvénile.
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