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Gilbert, un ballon
au-dessus de la mélée

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Le ballon Synergie, le haut-de-gamme de Gilbert Photo © Gilbert
 

Pour assurer sa position dominante sur le marché mondial, Gilbert fait valoir son atout face à la concurrence : la qualité de ses ballons. Spécialiste de la balle ovale, la marque britannique a su développer un savoir-faire au fil des décennies. Même si, pour abaisser les coûts de production, ses produits sont fabriqués en Inde. Cependant, pour les ballons haut-de-gamme qu'utilisent les professionnels, la matière première synthétique est préalablement traitée en Angleterre. "Surtout, Gilbert est le seul fabricant de ballon de rugby à avoir sa propre usine", souligne Rob Davies. Les processus de fabrication se trouvent ainsi à l'abri des regards indiscrets. "C'est très important, car tout est susceptible d'être copié par nos concurrents."

Constance des ballons

Fierté de la marque et argument commercial auprès des sportifs, la constance des ballons Gilbert est un atout dans le rugby moderne. "Le ballon du Tournoi des VI Nations et celui avec lequel joue l'Afrique du Sud sont rigoureusement identiques, insiste Rob Davies. La mondialisation du sport joue en notre faveur." L'évolution du jeu lui-même donne l'avantage à Gilbert : "Aujourd'hui, le coup de pied est plus important, explique Laurent Gaya. Les joueurs tentent des pénalités de plus en plus loin. Il n'y a que nos ballons qui permettent de réussir des transformation depuis les 50 mètres."

Ce positionnement qualitatif est une arme indispensable pour Gilbert face aux géants de l'industrie du sport. "Nos produits n'ont rien avoir avec ceux que font Adidas ou Nike, affirme Rob Davies. Si nous ne devions jouer qu'à coup de chéquier, nous n'aurions aucune chance."

D'ailleurs, malgré la signature du contrat entre Adidas et les All Blacks qui prévoyait que la marque au trois bandes fournissent l'ensemble de l'équipement aux Néo-Zélandais, la collaboration entre Gilbert et les Blacks a perduré quelques temps : les ballons d'Adidas n'ont pas été jugés à la hauteur.

Un espace pour les premiers prix

Si les amateurs n'achètent pas forcément les concentrés de technologies vendus 150 euros que développe Gilbert pour l'élite, c'est bien eux qui sont la cible de cette stratégie d'image. "On joue clairement sur cette notion de qualité pour le vendre aux amateurs, confirme Laurent Gaya. Les pros, eux, n'achètent pas les ballons !"

Résultat, avec ce positionnement de qualité, Gilbert laisse un espace pour les premiers prix. En France, Décathlon s'est engouffré dans la brèche grâce à sa marque Kipsta et grappille des parts de marché. Vendu 5 euros, le ballon du distributeur coûte quatre fois moins cher que l'entrée de gamme de Gilbert. Ce qui, officiellement, n'inquiète pas le spécialiste : "Kipsta considère le ballon comme un produit jetable, précise Rob Davies. On n'est pas du tout sur le même marché."


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