Journal du Net > Economie  Untitled Document > Les dessous de l'Olympique lyonnais
Plus de 100.000 bouteilles aux couleurs du club sont écoulées chaque année. Photo © Revillon Distribution

Chaque année, Stanley Revillon, gérant de OL Boissons, écoule plus de 100.000 bouteilles de vin et de bière siglées OL. Ce négociant de Côtes du Rhône et de Viognier, le vin à la mode dans la région lyonnaise, a reconduit l'an passé sa licence OL pour une durée de deux ans. La part qui revient à la maison-mère du club de foot : de 4 à 10% sur chaque bouteille. Maintenant que ses produits "marchent très bien dans la région", la société compte se développer sur le territoire national, en profitant de la notoriété sans cesse grandissante de l'Olympique Lyonnais. Première destination : Paris, pour la fin du championnat en cours. Cet ex-cuisinier, qui a monté sa société début 2003, réalise aujourd'hui un chiffre d'affaires annuel supérieur à 380.000 euros. Et il se félicite d'être "chaque année un peu mieux reçu" par la clientèle.

L'ex-OL Café, dans le 7e arrondissement lyonnais. Photo © DR

Jean-Pierre Lagrange, patron de l'OL Café, était, lui, possesseur jusqu'au 30 septembre 2006 d'une licence accordée par l'Olympique lyonnais. C'est le 9 septembre 2002 exactement que la brasserie qu'il a rachetée et réhabilitée arbore ses nouvelles couleurs. Dès les premières semaines, la publicité faite par le club lui profite : la salle est pleine les soirs de matchs à l'extérieur. En quatre ans le chiffre d'affaires est multiplié par deux. Les télévisions françaises, grecques, espagnoles et allemandes se sont déplacées, la presse écrite n'était pas en reste.

Mais voilà, le 1er octobre, Jean-Pierre Lagrange a dû ôter de sa devanture l'écusson lyonnais, même s'il n'est pas question de se passer des couleurs de l'équipe. Le club de son cœur, qui compte ouvrir prochainement son propre OL Café a décidé de ne pas lui renouveler la licence. Le tenancier ne peut que supposer que l'OL Groupe préfère mettre en avant son propre bar. Ou alors est-ce peut-être parce qu'il disposait, aux dires du Groupe, de la moins chère des licences commercialisées…

Côté agroalimentaire, l'OL Groupe n'est pas en reste. Depuis trois ans, la société Centre Service Frais commercialise un OL Saint-Marcellin, qui se vend à 100.000 unités par an. Au deuxième trimestre 2006, des pâtes fraîches en forme de logo de l'OL, des quenelles et des amandes cacaotées sont venues compléter la gamme. En décembre, pour la seconde année consécutive, des papillottes OL envahiront également les foyers lyonnais. "La marque OL est en vogue et je dois dire que nos produits sont globalement un succès", se réjouit Guillaumme Fortin, directeur de Centre Service Frais. Il vient d'ailleurs de reconduire de deux ans sa licence pour le Saint Marcellin, et s'apprête à lancer dans les 12 mois une dizaine de nouveaux produits.

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