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| Dans le dernier opus de James Bond, l'agent secret se livre à des parties de poker endiablées Photo © S.T.Dupont |
Ce n'est certainement plus du bluff. Avec un nombre de joueurs réguliers estimés entre 100.000 et 500.000 selon les sources, le poker devient l'objet d'un véritable business dans l'Hexagone. En cette fin d'année, le célèbre jeu de carte américain est partout : à la télévision, sur le Web, dans les magasins. Une déferlante sans précédent dans laquelle de nombreuses sociétés n'ont pas hésité à s'engouffrer. "Tout à commencé en 1998 avec Rounders", raconte François Montmirel, auteur du livre Le poker pour les Nuls. Le film Rounders, raconte en effet l'histoire d'un amateur de poker qui décide un beau matin de vivre de ses gains. Matt Damon y donne la réplique à Edward Norton. "Le film a fait fureur auprès d'une nouvelle génération de joueurs. Et depuis l'engouement pour le poker n'a pas cessé de progresser" s'enthousiasme le champion de poker. Et le cinéma semble trouver dans le poker une nouvelle source d'inspiration. Dans le dernier James Bond, 007 s'est plusieurs fois laissé tenter par quelques parties endiablées.
300 millions d'euros échangés sur les sites de poker en ligne
Premier relais du phénomène, le poker en ligne. En quelques années, il est devenu un véritable eldorado pour les éditeurs de sites. "Près de 300 millions de dollars y sont échangés tous les jours" estime François Montmirel. Au passage, ces sites de paris en ligne (le poker représente 56 % des sommes engagées) empochent de belles commissions. Entre 5 et 10% selon les sites et le montant des caves (mise de départ). La Fédération Française des Joueurs de Poker (FFJP) estime à 120.000 le nombre d'amateurs qui auraient déjà franchi le pas. Ces sites bénéficient de moyens considérables pour se promouvoir et attirer les joueurs. Malgré leur interdiction, les sites spécialisés ont envahi la toile. Basés à Gibraltar ou à Malte, ils fondent leur succès sur l'organisation de tournois internationaux ou des milliers de joueurs se retrouvent en simultané.
Le 30 novembre dernier, les députés ont adoptés en première lecture plusieurs amendements contre les jeux d'argent en ligne. Les parlementaires veulent interdire la publicité pour les jeux d'argent en ligne et bloquer les virements bancaires en provenance des salles de jeux virtuelles.
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