Les contrats de l'équipe de France de football Une entreprise presque comme les autres
L'entreprise des Bleus n'existe pas en tant que telle. Légalement, c'est la Fédération qui gère ce business, tout comme elle a l'obligation d'organiser le football amateur. Mais à la différence d'autres fédérations sportives, les sommes dégagée par l'équipe de France sont telles que la FFF a modifié ses pratiques pour se rapprocher des celles des entreprises commerciales. Elle est ainsi soumise à la TVA et à l'impôt sur les sociétés et assujettie aux règles de transparence financière fixées pour les sociétés anonymes par le code de commerce. Et depuis le mini-scandale de son déficit historique de 10 millions d'euros en 2004, elle a adoptée des procédures de contrôle interne, comme une vraie entreprise.
Les bénéfices commerciaux qu'elle dégage profitent à toute sa discipline. Des textes sont même venus préciser ses obligations. Ainsi la fédération française de football reverse à sa ligue professionnelle la moitié des recettes nettes tirées de la commercialisation des droits de l'équipe de France et des matchs organisés "hors protocole", soit bon an mal an 5 millions d'euros. De plus, par le biais du dispositif de la "taxe Buffet", qui prévoit une contribution de 5% sur le montant de la cession des droits de diffusion de manifestations ou de compétitions sportives, la FFF remet la main à la poche. Elle reverse cette taxe au centre national de développement du sport (CNDS).