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Photo © Ministère de l'Economie et des Finances
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Trois redressements difficiles. A la tête des entreprises publiques, Thierry Breton a systématiquement connu le succès et les louanges. Ce spécialiste des nouvelles technologies a gravi les échelons de Bull entre 1983 et 1997 pour devenir vice-président.
Félicité pour la privatisation de Bull, il est nommé en 1997 à la tête de
Thomson Multimédia par le gouvernement d'Alain Juppé, qui avait estimé l'entreprise
à "un franc symbolique". Il faut dire qu'en 1996, TMM avait accumulé 450 millions
d'euros de pertes. Trois an et demi plus tard, la Bourse valorise le groupe
à 13 milliards d'euros, la part des produits grand public aux faibles marges
a diminué et les dettes aussi. Ce succès, Thierry Breton le doit en partie à une
généreuse recapitalisation de l'Etat, mais aussi à ses qualités managériales et
commerciales.
L'attrait pour la politique
Automne 2002 : nouvelle entreprise, nouveau défi. France Telecom affiche
70 milliards d'euros de dettes. Là encore, les pouvoir publics mettent la
main à la poche pour remettre sur pieds l'opérateur historique. Thierry Breton
lance un vaste plan d'économies de 15 milliards d'euros et engage pour plus de
3 milliards de cessions. La dette se réduit, Orange et Wanadoo sont rachetées
et intégrées, la privatisation est menée à bien. En trois ans, le redressement
est quasiment achevé, le patron accède alors à un nouveau rêve : il entre au
gouvernement.