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Photo © SNCF
 

Que se soit dans sa carrière de haut fonctionnaire, celle de femme politique ou bien celle de patronne, Anne-Marie Idrac a suivi un fil rouge, celui des transports. Après avoir travaillé au ministère des Transports, elle en devient la secrétaire d'Etat sous les gouvernements Juppé. Mais c'est en 2002 qu'Anne-Marie Idrac abandonne son poste de député UDF des Yvelines pour prendre la tête de la RATP.

Ce profil très politique inquiète les syndicats qui accueillent sa nomination par un appel à la grève. A son arrivée, la situation financière n'est pas brillante : en 2002, le bénéfice est en chute de 27 % en un an pour s'établir à 16 millions d'euros. Sous sa présidence, la situation va s'améliorer puisqu'en 2005, la régie affiche des résultats record : 55,8 millions d'euros de bénéfices.

Chaises musicales

Le jeu de chaises musicales qui verra Louis Gallois quitter la SNCF remplacer Noël Forgeard à EADS, la propulse à la tête de la compagnie de chemin de fer il y a tout juste un an. La tâche est ardue : son prédécesseur s'en va après dix ans de travail avec les félicitations des syndicats. Anne-Marie Idrac affiche pourtant sa fermeté : dès son arrivée, elle évoque le "climat de guerre froide" qui règne dans l'entreprise publique. Pourtant, elle doit se prémunir contre l'hostilité des syndicats pour mener à bien de gros chantiers : la mise en place du service minimum et le redressement de l'activité fret.


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