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Lactalis est numéro deux en volume sur le marché du lait, mais égale Candia en valeur, grâce à des gammes comme le lait bio. Photo © Lactalis
 
"Nous intervenons sur tous les secteurs de l'industrie laitière"

Il paraît loin le temps où Alain Besnier collectait chaque jour 35 litres de lait pour fabriquer ses 17 camemberts. Fondé en 1933 à Laval, le groupe Besnier, devenu Lactalis, s'est transformé en empire du lait.

Avec un chiffre d'affaires de 9 milliards d'euros prévu en 2007, Lactalis se hisse aujourd'hui au deuxième rang mondial de l'industrie laitière. Le groupe mayennais devance le pôle "produits laitiers" de Danone et ses 7,9 milliards d'euros de chiffres d'affaires en 2006. En revanche, il reste derrière Nestlé, leader incontesté du secteur.

Une ascension fulgurante

Cette position a de quoi surprendre : en 2005, le chiffre d'affaires dépassait tout juste les 6 milliards d'euros. Cette ascension fulgurante, Lactalis la doit à de multiples rachats d'entreprises. Le groupe adopté une stratégie de croissance externe dès sa création.

Point culminant de ce développement : la création d'une joint venture avec Nestlé sur les produits frais (yaourt, crème dessert, fromage blanc) autorisée par la commission européenne en septembre 2006. Lactalis détient 60% de cette nouvelle entité, dénommée Lactalis Nestlé Produits Frais, dont les résultats sont consolidés du côté français. Ce secteur des produits frais était encore peu investi par Lactalis (B'A et Bridélice). Le renfort des marques Nestlé, telles Yoco, La Laitière et Sveltesse, le propulse au deuxième rang national à 20% de parts de marché derrière Danone (36% de parts de marché).

Numéro 2 sur le lait de consommation

Lactalis reste cependant un généraliste de l'industrie laitière. "Même si nous sommes d'abord un groupe fromager, nous intervenons sur tous les secteurs", explique Luc Morelon, le porte-parole du groupe. Certes, avec sa position de numéro 1 mondial du fromage, Lactalis réalise la moitié de son chiffre d'affaires sur ce secteur et fabrique un quart de la production française. Mais ses plaquettes Président sont elles aussi leader sur le marché du beurre, avec 15% de parts de marché. Quant au lait de consommation Lactel, il pèse en volume 18% du marché. C'est un peu moins que son concurrent, Candia, qu'il égale cependant en valeur, grâce à des gammes comme le lait bio.

Lactalis continue d'investir de nouveau segments. Avec le rachat de la laiterie Célia, basée elle aussi en Mayenne, Lactalis découvre le fromage à pâtes pressée non cuites grâce à Chaussée aux Moines, et le lait infantile Picot.


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