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Le site de Corteolona, une des quatre usines du groupe Galbani racheté par Lactalis. Photo © Lactalis
 

"Nous décidons d'investir  les marchés pour y être numéro 1 ou numéro 2"

En France, la consommation de produits laitiers plafonne. Conséquence, "nous investissons les marchés étrangers pour y être numéro 1 ou numéro 2, explique Luc Morelon, le porte-parole du groupe. C'est la condition nécessaire pour s'imposer dans les rayonnage de la grande distribution."

Bien loin du siège social de Laval, Lactalis s'est en effet fermement engagé à l'international. "Dans les années 1970, notre développement était essentiellement régional, explique Luc Morelon. Dans les années 1980 et les quotas laitiers, nous avons racheté des concurrents dans toute la France, à commencer par Bridel. Dans les années 1990, nous nous sommes installés aux Etats-Unis, en Pologne ou en Italie."

Du fromage fondu au Moyen-Orient

En 2006, 53% du chiffres d'affaires était réalisé à l'étranger, soit en produisant localement, soit grâce à l'export. Les Etats-Unis comptent à eux-seuls pour 6% du chiffre d'affaires, grâce à la bonne position des fromages de tradition italiennes. Lactalis s'est aussi imposé en Pologne, en République Tchèque et, depuis l'an dernier, en Croatie. "Les pays de l'ancienne Union soviétique disposent aussi d'une importante culture de produits laitiers, poursuit Luc Morelon. Ils connaissent sur ce secteur, une croissance de l'ordre de 3 à 4% par an." C'est plus qu'il ne faut pour aiguiser les appétits de Lactalis, qui est implanté en Russie, en Ukraine, en Moldavie et au Kazakhstan.

Autres région convoitée par Lactalis : le Moyen-Orient. Avec deux usines en Egypte, où Lactalis commercialise 60% du fromage en vente et une en Arabie Saoudite, le groupe s'attaque au marché du fromage fondu. "C'est un produit bien adapté à la région, il risque moins les ruptures de chaine du froid et reste bon marché", rappelle Luc Morelon.

Leader en Italie

Mais le plus beau fait d'armes du groupe en 2006 reste le rachat du leader italien de la mozzarella, Galbani, estimé entre 1,5 et 2 milliards d'euros. Cette reprise avait été réalisée au nez et à la barbe des autres candidats : le rachat a été annoncé la veille de la mise aux enchères ! Avec ses quatre usines et ses 3.100 salariés, Galbani gonfle le chiffre d'affaires du groupe de 1,3 milliard d'euros.


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