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Banquiers, avocats, notaires... ont l'obligation de signaler toute activité suspecte. © JDN / Rudy Salin
 

Un homme entre dans une banque. Au guichet, on ne l'a jamais vu. Pourtant, il possède bien un compte dans l'établissement, et ce depuis plusieurs années. S'il vient aujourd'hui, c'est pour passer un ordre de virement à l'étranger. Et si cette scène se déroule en France, il y a toutes les chances pour qu'il ait à répondre sans le savoir à un questionnaire Tracfin : identité, but du virement, raison de sa discrétion jusque-là...

Dans l'Hexagone, une multitude de professions, de la banque à l'avocat en passant par le notaire, ont l'obligation juridique, bien que non sanctionnée, de signaler toute activité suspecte à l'organisme de lutte contre le blanchiment. Problème, toutes n'ont pas le même rendement. Certaines procèdent peu de signalements. Au premier rang desquelles les huissiers, les experts-comptables (3 déclarations en 2006 contre 9.600 pours les banques), les commissaires au comptes, les agents immobiliers. Les administrations non plus n'ont pas le réflexe de s'adresser à Tracfin. En 2006, pour l'une des premières fois, le tribunal de commerce de Lille a fait appel à la cellule pour enquêter sur les millions d'un milliardaire russe.

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