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Les déclarations sont stockées "à l'abri du feu et de la curiosité". © JDN / Rudy Salin
 

Forcément, sur 12.000 déclarations de soupçons reçues par an, "la qualité est très variable, mais nous les enregistrons toutes, car une déclaration anodine à un instant T peut se révéler utile par la suite. L'immense majorité des déclarations est donc stockée", raconte Philippe Defins, directeur adjoint de Tracfin. Stockées où ? "A l'abri du feu et de la curiosité", répond avec un sourire le directeur François Werner.

Pour passer de 12.000 déclarations à 400 dossiers traités, une "équipe d'analyse et de renseignement" fait le tri. Composée d'une vingtaine de personnes, "elle réalise les évaluations des déclarations avant de les transmettre aux divisions d'enquête, qui se les répartissent selon la thématique et la géographie. L'évaluation cherche à savoir si une déclaration peut donner lieu à un développement, à un enrichissement. Elle peut consister à identifier les techniques utilisées, à mettre en rapport les déclarations avec la criminalité ambiante", détaille Philippe Defins. La déclaration est ensuite confiée à la personne adéquate au sein des deux divisions d'enquête (30 personnes). Outre la thématique (sport, immobilier, art...) et la zone géographique française concernée, un troisième critère s'impose : les étapes du blanchiment, dans lesquelles les enquêteurs sont plus ou moins spécialisés. Elles sont au nombre de trois : le placement (l'activité où est placé l'argent sale), l'empilage (circuits financiers), l'intégration (l'argent blanchi introduit dans l'économie).

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