L’Allemagne enfin cigale ?

Outre Rhin, les ménages consomment un peu plus et épargnent un peu moins, mais ils restent allemands !

Au moins autant que sa faiblesse, c’est la composition de la croissance allemande en ce début 2013 qui requiert l’attention. L’Office fédéral des statistiques vient en effet de confirmer que seule la consommation des ménages a positivement contribué à la croissance au T1, en progressant de 0,8% t/t. Tous les autres éléments de la demande étaient en repli. En particulier, les exportations de biens et services ont enregistré deux trimestres consécutifs de diminution marquée. Cumulée sur un an, la contribution du commerce extérieur à la croissance était négative début 2013, de -0,1pp.

Est-ce le début du rééquilibrage tant attendu de la croissance outre-Rhin ?

On peut l’espérer, mais, en tout état de cause, nous n’en sommes qu’aux prémices : même si la part de la consommation des ménages se stabilise, autour de 56% du PIB, depuis un peu plus d’un an (elle baissait de plus 1% par an dans les années qui ont précédé la récession de 2008), la croissance des dépenses reste faible, +0,6% g.a., s’agissant d’une économie  au plein emploi. La faiblesse du taux d’inflation (cf. vue d’ensemble), qui reste à l’heure actuelle proche, et même légèrement inférieur à la moyenne de la zone euro, n’est pas non plus très encourageante. 



En revanche, la lente décrue du taux d’épargne des ménages, qui, à 10 %, est au plus bas depuis dix ans, est toutefois un signal positif auquel il faut prêter attention.
Prochaine étape : la façon dont les récents accords salariaux vont se diffuser dans l’ensemble l’économie.