Selon François Hollande, "la reprise est là". Réalité ou méthode Coué ?

L’économie est certes une question de paramètres macro et micro économiques mais c’est aussi et surtout une affaire de confiance. Pour une entreprise, investir c’est témoigner de sa foi en l’avenir. Tour d'horizon des propositions capables de redonner confiance aux entrepreneurs.

« La reprise, elle est là » avez-vous déclaré lors de la traditionnelle intervention du 14 Juillet 2013, je tenais à vous remercier sincèrement pour ce message d’espoir, ce message rempli d’optimisme désormais relayé par les meilleurs éléments de votre gouvernement.
Vous avez entièrement raison. L’économie est certes une question de paramètres macro et micro économiques mais c’est aussi et surtout une affaire de confiance. Pour une entreprise, investir c’est témoigner de sa foi en l’avenir.
Production industrielle en hausse en avril, légère reprise de la consommation des ménages en mai, il semblerait bien que les bourgeons de la reprise commencent à poindre.

Qu’importe si les éditorialistes n’y lisent qu’une illustration d’une « méthode Coué » voire d’une « pensée magique » présidentielle, ils ne vous comprennent pas. Vous ne tentez pas « d’éviter la réalité » au contraire vous tentez de la transformer par la puissance de votre volonté.

Votre chemin n’est pas celui, terne et aride de la réalité économique, mais bien celui du volontarisme politique qui inverse les courbes du chômage et relance l’économie.

Qu’importe si le FMI, l’Insee et la Commission européenne voient  la France en récession pour l’ensemble de l’année 2013.

Qu’importe si la France perd son dernier triple A et qu’en conséquence les entreprises françaises connaissent de plus grandes difficultés à se refinancer sur les marchés.

Qu’importe si la courbe du chômage ne s’inverse pas d’ici la fin de l’année.

Qu’importe donc si tous les économistes et toutes les institutions internationales analysent la timide amélioration hexagonale comme un simple rebond technique et non une reprise.

Évidemment ces réalités pourraient être l’occasion pour le président de la République que vous êtes de réunir la nation autour d’un projet d’intérêt général. Vous pourriez utiliser cette occasion unique pour vous adresser à tous les Français au lieu de vous adresser en priorité aux clientèles électorales classiques du Parti socialiste. Aujourd’hui votre impopularité est telle que ces clientèles n’existent plus, profitez-en, votre liberté d’action est désormais totale !

La boite à outils gouvernementale pour les entreprises est loin d’être suffisante, le démarrage plus que poussif du crédit d’impôt compétitivité emploi avec seulement 4 300 entreprises qui y ont eu recours sur 3,2 millions qui pourraient y avoir accès, est en l’exemple le plus remarquable.

Il est désormais temps de changer de quincaillerie et de passer au niveau professionnel.

Vous appelez de vos vœux un choc de simplification, GEEA vous en propose un : fin de la durée légale du temps de travail, fin des accords de branches, libéralisation du marché du travail pour mettre fin à cette discrimination entre salariés surprotégés et précaires, modernisation du statut de la fonction publique avec la fin de l’emploi à vie, reculer l’âge de départ à la retraite à 65 voire 67 ans, baisse drastique des charges patronales, réforme de l’indemnisation chômage pour permettre un retour dans l’emploi plus rapide etc.

Dans la même veine vous pourriez "oser la baisse" des impôts, vous rassureriez les classes moyennes en leur redonnant un peu de pouvoir d'achat.

Vous connaissez mon combat pour la stabilité fiscale,
j'y consentirai une entorse si vous rengainez la matraque fiscale qui a fait tant de mal à nos concitoyens et à nos entreprises.


Ce ne sont pas les idées ni les propositions qui manquent, elles ne sont ni de droite ni de gauche mais de bon sens, n’ont-elles pas été mise en œuvre par des gouvernements de gauche en Allemagne ? Au Royaume-Uni ou encore en Espagne ?

Si vous entamez votre longue marche vers la pente aride des réformes économiques, vous pourrez compter sur le soutien des députés et sénateurs de GEEA et ensemble nous combattrons les dragons de l’amertume et du pessimisme qui depuis trop longtemps ravagent notre pays.