Investissement Alternatif : cap sur le décisionnel en 2014

Une enquête menée par la DFCG et PWC auprès des DAFs confirme les tendances observées dans l’industrie de l’Investissement Alternatif.

Si le faible équipement en SI robuste y demeure fréquent (Excel restant l'outil le plus adopté), exigences normatives et pression concurrentielles ont amorcé un mouvement de fond de migration des données décisionnelles au sein d’environnements plus sécurisés.
Cette étude nous apprend que, pour 70 % des répondants, l’efficacité de la gestion prévisionnelle reste un sujet prioritaire pour 2014, comme cela était le cas en 2013. En revanche, le cœur des préoccupations a évolué : la vitesse d’exécution est désormais jugée moins critique que la qualité des données.
Cette exigence rejoint celle observées dans le contexte de déploiements de solutions décisionnelles. Comme le disent les Anglo-saxons avec le pragmatisme qui les caractérise : « garbage in, garbage out ». En d’autres termes, les données ne sont pas « propres » en entrée, les informations ne seront pas plus exactes en sortie du processus de prévision.
La gestion quantitative et qualitative des données est parfois sous-estimée dans le monde de l’investissement immobilier qui manipule pourtant des volumes colossaux d’informations. Il arrive fréquemment que le déploiement d’une solution décisionnelle soit un événement révélateur de la complexité des sources (multiples et hétérogènes) et de son corollaire : la relativité des indicateurs de pilotage qui en sont extraits.

Les solutions existent à une situation qui n’est pas inéluctable

La syndication des données au sein d’un entrepôt de données, la mise en place de contrôles techniques (doublons, champs inexistants…) ou métier (cohérence des montants, données attendues effectivement présentes etc.) et de reporting d’anomalies en amont de l’exploitation sont des moyens qui ont fait leurs preuves.
Autre enseignement de cette enquête : le pilotage de la performance et la maîtrise des risques sont passés du troisième (en 2013) au second rang des préoccupations majeures des directions financières. Seuls 20 % des répondants se déclarent « pleinement satisfaits de la contribution de leur SI à leur dispositif de contrôle interne ». Là encore, ce constat revêt un caractère universel notamment du fait qu’Excel fait souvent office de pis-aller en matière de modélisation des investissements et de pilotage de la performance. Ce n’est pas seulement un problème de contribution insuffisante du « SI » (i.e. MS Office) au contrôle interne dans 80% des cas, c’est plus encore que le « SI » (ou plutôt son absence) constitue un risque intrinsèque pour l’entreprise.
Cette situation est encore couramment observée, quelle que soit l’industrie concernée. Mais pour l’Investissement alternatif, le changement … c’est maintenant. Imposées par le renforcement du cadre règlementaire, les exigences en matière de reporting et d’exécution de stress tests mettent en exergue la douloureuse insuffisance des équipements et génèrent de la frustration au sein des équipes opérationnelles comme de direction. Un choc de simplification serait bienvenu dans ce contexte, qui passera par la rationalisation et la professionnalisation des systèmes et la centralisation des données clés.
L’intégralité de l’enquête est disponible sur le site de la DFCG.