Les deux tiers des Français vivent financièrement au jour le jour

Selon le baromètre exclusif Audencia - Banques Populaires sur la vulnérabilité financière des Français, une grande partie de leurs problèmes viennent du fait qu'ils ne comprennent rien au monde et aux codes de la finance. Pis, ils ne savent pas calculer simplement.

La vulnérabilité des Français face à la finance ne présage rien de rassurant. Selon un baromètre exclusif sur la vulnérabilité financière des français réalisé par l'École de Management Audencia Nantes dans le cadre de la Chaire Banques Populaires, les connaissances des Français sur les principes financiers ne leur permettraient pas de se relever en cas de difficultés.

Faire preuve de plus de pédagogie

Ainsi, 84,6 % des Français trouvent les services financiers compliqués: les institutions financières devraient faire preuve de plus de pédagogie.
Outre un système bien compliqué à comprendre, l'étude note une difficulté pour les Français de faire des calculs simples leur permettant de mieux épargner ou d'augmenter leur pouvoir d'achat. Ils ne sont que 58 % à savoir, par exemple, que 100 euros placé à 2 % par an conduit à un capital de 102 euros au bout d'un an.

L'école a un rôle à jouer dès le plus jeune âge

Il faut désacraliser la finance pour qu'elle soit accessible à tous. Aux États-Unis, les enfants prennent connaissance avec la finance dès la primaire.
Si les Français manquent de connaissances sur les acteurs de la finance, pour beaucoup, leur situation et leur comportement financier n'arrangent rien et les mettent un peu plus en péril en cas de crise.
En effet 64 % des personnes sondées déclarent ne pas avoir pu économiser ces douze derniers mois.
De plus, 65,5 % d'entre elles avouent avoir tendance à vivre au jour le jour. Résultat, plus de la moitié des Français estiment ne pas pouvoir continuer à couvrir les dépenses de la vie quotidienne pendant plus de six mois s'ils perdaient la source principale de leur revenu.
En plus d'une vulnérabilité certaine, la France présente un taux élevé de surendettement. Entre octobre 2008 et septembre 2013, 220.670 dossiers en moyenne par an ont été déposés à la Banque de France.