Economie : les BRICs vous ont déçu ? Surveillez les CIVETS et les MINT !

Pour toutes les entreprises actives à l’international, les CIVETS (Colombie, Indonésie, Vietnam, Égypte, Turquie et Afrique du Sud) et les MINT (Mexique, Indonésie, Nigéria et Turquie), ces régions sont de plus en plus incontournables pour se projeter à long terme.

Ces nouvelles économies, jeunes et dynamiques, riches de possibilités, commencent à peine à faire la démonstration de leur force.
L’étude du potentiel de ces nouveaux marchés est fascinante, surtout pour une multinationale opérant dans 220 pays à travers le monde. Je suis à la fois curieux et intéressé de connaître la future orientation de ces nouveaux marchés.

Prenons l’exemple du Mexique

Le commerce entre les États-Unis et le Mexique n’a cessé de s’intensifier, et le potentiel au cours des prochaines années est colossal. Le commerce représente déjà près des deux-tiers du PIB mexicain.
Le regard de la communauté internationale reste aussi rivé sur la Colombie car ses massives exportations de fleurs continuent d’asseoir la position du pays parmi les principaux fournisseurs de fleurs des États-Unis.
Le Mexique et la Colombie incarnent la force que partagent tous les pays MINT et CIVETS : la proximité avec un marché colossal regorgeant d’acheteurs potentiels, l'abondance des ressources naturelles et des infrastructures de distribution ainsi qu’une population jeune et de mieux en mieux formée désireuse de travailler et possédant un réel pouvoir d’achat. Ces régions sont également mieux connectées, tant physiquement que virtuellement, au marché mondial.
Si le développement d’Internet varie aussi bien entre les divers marchés qu’au sein de ceux-ci, les économies émergentes sont le principal moteur de la croissance actuellement observée sur le segment mondial des connexions. Ainsi, le nombre d’internautes, qui était en 2000 de 200 000 aussi bien au Nigeria qu’au Vietnam, est passé en 2012 respectivement à plus de 48 millions et à 31 millions.
Cette évolution, qui s’accompagne d’un accès à l’information et crée un vecteur de diffusion du commerce, génère un très grand nombre d’opportunités. Grâce à cette percée, les entreprises de toutes tailles – des multinationales bien établies aux entrepreneurs en herbe – peuvent faire leur entrée sur le marché mondial et y participer.

Mais Internet seul ne suffit pas

Pour permettre à ces nouveaux marchés de poursuivre leur ascension, des infrastructures physiques adaptées doivent exister afin de favoriser des connexions judicieuses du monde de l’entreprise avec ce marché mondial de la consommation. Il est dans l’intérêt des entreprises  mondiales de davantage soutenir le développement des infrastructures dans ces économies émergentes, qu’il s'agisse des infrastructures lourdes – réseau routier, ponts, ports, aéroports, électricité et accès à Internet – ou des infrastructures légères – libéralisation de la politique commerciale et environnement éducatif avancé.

Les investissements adéquats formeront le terreau d’un avenir lumineux pour ces économies et seront décisifs pour le rôle qu’elles pourront jouer sur le marché mondial, surtout si l’on considère le dividende démographique mentionné précédemment. Dans la plupart de ces pays, la population sera plus jeune pendant longtemps encore, ce qui favorisera l’émergence d’une nouvelle génération active et d’une nouvelle classe de consommateurs. Mais les marchés devront soutenir cette population en lui offrant des opportunités, que ce soit dans le monde du travail, du commerce ou de l’éducation. 
Nombreuses sont déjà les multinationales qui investissent dans ces nouvelles économies.
Aujourd’hui, quiconque évolue dans le monde des entreprises se doit de s’intéresser de près aux nouveaux marchés qui commencent à prospérer.
La faible croissance des puissances économiques traditionnelles et les connexions mondiales en hausse impliquent que ces nouveaux marchés émergents disposent d’une meilleure accessibilité et de nouvelles opportunités  de « s’emparer du flambeau » afin de se lancer dans la course à la prospérité économique.