Les PME européennes considèrent sérieusement l'exportation

Les petites et moyennes entreprises (PME) jouent un rôle fondamental dans l'économie européenne : elles représentent 99 % du monde de l'entreprise et assurent deux-tiers des emplois dans l'ensemble du secteur privé.

Étant donné le lien évident entre la performance des PME et les résultats économiques mondiaux, il est rassurant de constater que l'avenir commence à s’éclaircir.

Les opportunités d'exportation ne cessent de se multiplier. Même les plus petites entreprises ont franchi le pas du commerce en ligne, ce qui veut dire que la taille et l’origine géographique ne constituent désormais plus un frein au développement d'une activité, même à l'international. Par conséquent, il n'est pas surprenant que de plus en plus de PME ne se limitent plus à leurs seuls marchés nationaux traditionnels dans leur quête de croissance.

Dans le sud de l'Europe, frappé plus durement par la crise, les PME sont davantage enclines à exporter que leurs consœurs implantées en France et en Allemagne. Et elles le font souvent vers des régions plus lointaines, comme en atteste l'Espagne, qui se tourne vers les marchés prometteurs d'Amérique latine – un choix qui semble s’imposer sans doute en raison de l'absence de barrière linguistique. Trouver de nouveaux marchés à l'étranger semble être un effet positif du sévère ralentissement économique qui continue d’affecter de nombreux pays européens.

Le fait que les PME européennes viennent grossir les rangs des entreprises exportatrices dans le cadre d'une stratégie de croissance planifiée incarne l'essence même de l'esprit entrepreneurial. Le chef d'entreprise recherche une niche, accepte de prendre des risques, se fiant à son instinct pour identifier des opportunités de croissance et assurer la survie de son entreprise lors des périodes difficiles. Et c'est précisément sur le plan de l'adaptabilité que les plus grandes entreprises ne peuvent pas rivaliser.

Par contre, les grandes structures disposent d'un accès à des ressources plus importantes. Les PME manquent rarement de stratégie visionnaire mais elles ne disposent pas du temps et des effectifs suffisants pour se consacrer à la logistique inhérente au développement de nouveaux marchés. L'absence de maîtrise des procédures douanières internationales, de connaissance des incoterms et de procédures d'encaissement efficaces sans présence physique sur place sont autant de barrières qui freinent les entreprises exportatrices dans leur élan.

Les difficultés (réelles ou supposées) constituent un obstacle majeur à une exportation élargie, même au sein de l'Europe. Or, selon les prévisions, la Chine et les régions avoisinantes offriront à l'avenir les perspectives de croissance les plus fortes. Par conséquent, il importe de renforcer l'accompagnement des PME, afin de leur permettre de surmonter ces difficultés et ainsi de maximiser les possibilités existantes - à l'échelle nationale et internationale.