Pourquoi la finance française doit passer à l'identification vidéo
L'identification vidéo constitue une avancée technologique majeure pour l’enrôlement numérique de nouveaux clients, notamment dans les secteurs banque et assurance.
Quel que soit le domaine, la digitalisation de notre société est en plein essor. C’est notamment le cas dans le secteur de la finance. En 2016, près de 60% des Français effectuaient déjà leurs opérations bancaires en ligne. L’ACPR est actuellement en train de se pencher sur la question de l’homologation de l’identification vidéo pour l’authentification de nouveaux clients en ligne. À ce jour, il est certes possible d’ouvrir, par exemple, un compte en ligne, mais pour des besoins d’identification, le client doit fournir au moins deux documents prouvant son identité tels qu’une carte nationale d’identité, un passeport ou un permis de conduire, et un justificatif de domicile, procéder à un virement de référence et, enfin, fournir une signature manuscrite. L’identification vidéo, associée à la signature électronique, simplifierait beaucoup les choses et permettrait la numérisation complète de l’enrôlement des clients. Hors de France, de nombreuses banques et entreprises européennes utilisent déjà ce procédé.
Pour une authentification en ligne utilisant
l’identification vidéo telle que nous la concevons, les utilisateurs ont
seulement besoin d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone, d’une
connexion Internet et d’une pièce d’identité valide. Un spécialiste de
l’identification les guide à travers tout le processus. Au cours d’un entretien
vidéo, celui-ci vérifie que la pièce d’identité est valide et qu’elle confirme
l’identité de l’utilisateur. Pour ce faire, il utilise un logiciel très
puissant qui reconnaît automatiquement toute divergence de la pièce d’identité
avec la norme. Par ailleurs, le spécialiste pose des questions ciblées et applique
des règles d’observation du comportement pour s’assurer de l’identité de son
interlocuteur. Il capture également, grâce à la caméra, les documents
complémentaires exigés, par exemple le permis de conduire, le passeport, le
justificatif de domicile, qui viendront confirmer l’identité de l’utilisateur. Enfin,
il transfert les résultats du contrôle d’authentification directement à
l’entreprise concernée. L’ensemble de ces tâches ne prend que quelques minutes.
S’il s’agit d’une procédure eSign, l’utilisateur signe également avec sa souris
un contrat numérique par le biais d’une signature électronique qualifiée (QES).
Cette signature a la même validité qu’une signature manuscrite et depuis le
décret eIDAS, elle est valable dans tous les états membres de l’UE.
Comparés à une procédure d’identification
classique requérant de se présenter personnellement et la remise de documents,
les avantages de l’identification vidéo sont nombreux, pour le client bien sûr,
mais aussi pour l’entreprise. Pour le client, c’est rapide, confortable et
efficace. Partout et à toute heure, il peut s’identifier en quelques minutes et
n’a besoin de rien d’autre qu’un ordinateur ou un smartphone. Il lui suffit de
montrer les documents complémentaires à la caméra sans qu’il soit nécessaire de
les scanner, de les envoyer ou de les déposer. Les clients apprécient cette
liberté et flexibilité. Dans le domaine de la banque en ligne par exemple, il
est désormais possible d’ouvrir un compte de manière instantanée le week-end ou
en dehors des horaires de bureau, accéder plus rapidement à un produit ou service
de son choix.
Du côté des entreprises, banques,
compagnies d’assurance, sociétés d'e-commerce, de télécommunications etc, l’identification vidéo offre également de
nombreux atouts. Elle permet tout d’abord de réduire la masse de travail
administratif du back-office de manière considérable. Sur le plan commercial,
elle peut jouer un rôle décisif car elle conduit à conclure nettement plus de
contrats. Commerzbank par exemple, qui utilise le processus d’identification
vidéo pour l’ouverture de comptes en ligne en Allemagne depuis début 2015 a vu son
taux de conversion augmenter de 50% !
Tous ces avantages ne seraient rien
sans la sécurité. Un système d’identification vidéo doit être suffisamment
robuste pour se protéger des cyber-attaques pendant la procédure
d’identification et déjouer les cas d’escroquerie.
Seul un logiciel de haute précision utilisant des algorithmes de deep learning pour la
reconnaissance d’images, associé
à l’expertise d’un spécialiste de l’identification, peut détecter
efficacement les tentatives de fraude et, par conséquent, assurer un niveau de
sécurité maximal.
Dès que l’ACPR aura donné
son feu vert pour la légalisation de l’identification vidéo en France et comme
le montre l’expérience faite dans d’autres pays européens, instituts financiers,
fintech, compagnies d’assurances et autres feront appel à cette solution
numérique qui facilite et accélère l’enrôlement de nouveaux clients en tout
sécurité.