La cité du futur sera végétale ou ne sera pas

La végétalisation est à la fois un jeu de santé publique et de cohésion sociale.

D’ici 2050, la population rurale ne représentera plus que 30% de la population mondiale, soit une diminution de moitié en l’espace de 100 ans… Comment alors maintenir, voire améliorer, la qualité de vie des zones urbaines, pour la plupart d’ores et déjà saturées ? Promiscuité, pollution sonore et atmosphérique, coût de la vie…

Si les maux de nos villes semblent aussi grands et profonds que nos attentes les concernant, une priorité semble animer leurs occupants en France : la végétalisation. Selon une étude TedXTalks de juin 2016, elle apparaît loin devant la création de crèches ou encore d’espaces culturels. Et pour cause !

La Cité Végétale au cœur des problématiques de santé publique

La végétalisation de nos espaces urbains, loin d’être une utopie, représente aujourd’hui un double enjeu de santé publique, et de cohésion sociale pour les générations à venir.   En effet, s’il est inévitable de lier urbanisation rampante et hausse des tensions émotionnelles et mentales, il est imparable de rappeler que, même réduits, les espaces verts suffiraient à eux seuls à exercer de considérables bienfaits sur la mémoire, la concentration, l’humeur, ou encore l’immunité ! 

Par ailleurs, d’un strict point de vue environnemental, les bénéfices de la végétalisation sont à peine croyables : amélioration de la qualité de l’air, réduction des îlots de chaleur limitant les températures durant les pics de chaleur… Enfin, son impact peut être également sociétal : en investissant la rue et en prenant la forme d’espaces collectifs propices à la rencontre comme au partage, la végétalisation des villes peut se targuer de créer, voire de recréer un lien social bien mis à mal dans certaines de nos agglomérations.

Ruches, murs végétalisés, jardins partagés…

Des toits verts et murs végétaux de Singapour aux vélos et panneaux solaires d’Amsterdam, en passant par Vancouver ou Genève, nos métropoles du monde entier sont de plus en plus nombreuses à tirer parti des innovations technologiques pour créer des espaces de vie à la fois dynamiques, responsables et durables. Si la France ne figure pas encore parmi les meilleurs élèves de cette transition verte, les initiatives sont ambitieuses : ruches sur les toits, murs végétalisés, jardins partagés… D’ici 2020, ce sont près de 30 hectares d’espaces verts et 20 000 plantations d’arbres supplémentaires qui sont prévus rien que dans notre capitale parisienne ! L’enjeu : faire perdurer une impulsion basée sur la conscience d’une urgence du changement, plus que sur une simple "tendance".