Los Angeles soutient l'avènement de la voiture autonome

Avant les JO 2028, Los Angeles se réinvente (4/4) — Los Angeles favorise les véhicules électriques et l'arrivée de la voiture autonome. Des changements profonds auxquels beaucoup de conducteurs sont déjà préparés.


En Californie, de nombreuses entreprises de la Silicon Valley travaillent sur la voiture sans chauffeur, comme Waymo (filiale de Google), Tesla avec son Autopilot en constante amélioration, Uber, Cruise, (filiale du constructeur américain GM), et bien d’autres acteurs de la filière automobile. Los Angeles va bénéficier de ces technologies d’autant plus que les conducteurs de l’agglomération sont prêts à accepter cette innovation.

Une appétence déjà existante

En 2018, Megacities Institute a réalisé une étude dans plus de 20 mégapoles dans le monde. Los Angeles fait partie des villes étudiées, avec la voiture sans chauffeur parmi les thèmes investigués. Il ressort que 57% des conducteurs de Los Angeles se sentent prêts à utiliser une voiture sans chauffeur. Les plus réfractaires à cette innovation sont les plus de 50 ans qui ne se sentent pas concernés aux deux-tiers.

Parmi les conducteurs intéressés, 35% imaginent utiliser ce type de véhicules comme un service de mobilité soit à la demande, soit au paiement au kilomètre. Les hommes sont un peu plus intéressés que les femmes par un service. Il faut souligner que 65% des conducteurs se projettent sur un modèle traditionnel de possession du véhicule autonome. Cependant, la voiture autonome doit encore convaincre quant à son utilisation. Seulement 38% des conducteurs de Los Angeles pensent qu’elle est appropriée pour tous les déplacements. Pour 62% des conducteurs, ce n’est pas le cas, en particulier pour les femmes et les plus de 50 ans.

Malgré tout, dans certaines circonstances, comme la fatigue du conducteur, et pour certaines populations comme les personnes handicapées et les personnes âgées, la voiture autonome est plébiscitée comme la solution de mobilité par plus de deux-tiers des conducteurs. Enfin, à Los Angeles, les automobilistes semblent convaincus par l’imminence de l’arrivée de la voiture sans chauffeur. Ils sont plus de 55% à penser qu'elle sera sur leurs routes, disponibles pour tous, au maximum dans cinq ans.

Déploiement massif

Aujourd’hui des milliers de voitures de tourisme avec chauffeur, de la société Uber et son concurrent Lyft, circulent à la recherche de clients. La quasi-totalité de ces véhicules est dotée de moteur thermique. Les hybrides sont peu nombreux et les véhicules électriques presque absents. La voiture sans chauffeur et électrique représente une alternative pour réduire la pollution atmosphérique et offrir un service compétitif de mobilité à la demande.

Aux Etats-Unis, l’automatisation de la conduite est plus simple qu’en Europe. La configuration des villes y est plus facile avec de nombreuses intersections de rues à angle droit. Les piétons sont peu nombreux et respectueux de la signalisation. Enfin, il y a peu de deux-roues motorisés et ils ne s’intercalent pas entre deux voies de circulation, comme par exemple, sur le périphérique parisien. D’autre part, Waymo a déjà déployé son service dans la ville de Phoenix, en Arizona, auprès d’usagers sélectionnés. Dans les prochaines années, ce service sera proposé à tous les usagers de la ville de Phoenix. Aussi, le constructeur allemand Mercedes, en partenariat avec l’équipementier Bosch, a annoncé une expérimentation dans la ville californienne de San José, au deuxième trimestre 2019. En 2028, à n’en pas douter, des dizaines de milliers de voitures autonomes rouleront en Californie, et en particulier à Los Angeles !

En conclusion, une majorité des conducteurs sont déjà prêts à utiliser la voiture sans chauffeur à Los Angeles. De nombreuses entreprises de Californie travaillent sur cette innovation. Elles profiteront de la vitrine que représentent les Jeux Olympiques pour déployer leurs solutions.

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