Pourquoi l'open source permet de lutter sans risque contre la criminalité financière

Pour les institutions financières, les logiciels libres sont un moyen supplémentaires sérieux de lutte contre le blanchiment d’argent, de fraude et de conformité financière.

Aimer choisir est humain. Nous choisissons ce que nous mangeons, ce que nous portons, l’endroit où nous vivons, ce que nous faisons... À partir du moment où nous apprenons tous à dire "non", nous exprimons presque en permanence nos choix. Ce désir de choix s’étend également au monde des solutions logicielles. Pendant de nombreuses années, le choix s’est limité à ce que proposaient directement les éditeurs de logiciels et a laissé les entreprises avec une certaine frustration.

Par conséquent, vous ne faites pas réellement de choix, si vous ne pouvez pas utiliser un logiciel comme vous le voulez, n’est-ce pas ? C’est alors que l’open source est apparu et a marqué le début d’une ère de choix pour les logiciels.

L’essor de l’open source

Les logiciels open source ont facilité l’arrivée de nouvelles entreprises et autres nouveaux tiers qui souhaitaient développer leurs propres innovations. Associés à l’infrastructure et aux logiciels cloud, les logiciels open source ont également rendu le déploiement et l’utilisation des innovations des entreprises plus pratiques. Le résultat représente une alternative réaliste, un choix, pour les entreprises désireuses d’introduire, à un rythme plus rapide, l’innovation dans leurs systèmes et processus.

L’open source dans le domaine de la criminalité financière

Comment les logiciels open source aident-ils les institutions financières à lutter contre la criminalité financière ? Vous n’avez pas besoin de chercher très longtemps des exemples d’institutions financières, à l’instar de Capital One et Lloyds Banking Group qui ont énormément investi dans des logiciels open source et qui parlent de leur rendement avec fierté. Dans le domaine de la criminalité financière et de la gestion des risques, il est possible de profiter d’avantages considérables, en particulier en ce qui concerne l’application d’analyses avancées, notamment le machine learning et l’IA, ce qu'on appelle les analyses agiles.

Certes, bénéficier de ces avantages ne nécessite pas l’utilisation de l’open source, mais l’exploitation de l’open source dans le cadre de la solution permet de bénéficier de ces avantages de manière beaucoup plus pratique. Les raisons en sont notamment l’accès à :

  • Une base d’idées large et diversifiée permettant de développer et d’améliorer des technologies connexes et complémentaires ;
  • Un vivier de talents expérimentés plus important pour une prise en charge et une utilisation finale ;
  • Un modèle de blanchiment qui permet de prendre en charge une utilisation et une modification plus flexibles et ainsi s’adapter à différents cas d’usage.

Le défi auquel font face les institutions financières qui veulent avoir le choix d’utiliser des logiciels open source est de savoir comment gérer les risques liés à leur utilisation dans les environnements réglementés en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, de fraude et de conformité financière. Bien qu’il soit généralement admis de dire que l’open source offre des avantages, cela n’est pas possible sans compromis, en particulier en raison du manque de connaissances intégrées en matière de propriété intellectuelle et de domaine. Ce manque de connaissance est commun à bon nombre de dispositifs existants déjà utilisés. Pour de nombreuses institutions financières, il est trop risqué de retirer les investissements dans des solutions fiables et éprouvées pour créer, gérer et maintenir une approche entièrement nouvelle qui s’appuie sur des logiciels open source.

Les institutions financières souhaitent disposer d’un troisième choix. Un choix qui leur permet de continuer à tirer parti de leurs investissements existants et fiables tout en introduisant un pipeline d’innovation plus rapide dans ces investissements.  

Adopter le principe d’ouverture pour l’open source

Résoudre le problème de l’introduction d’innovations rapides sans l’introduction de risques supplémentaires nécessite de faire appel au principe d’ouverture. L’ouverture est un terme utilisé pour décrire les qualités d’une plateforme ou un cadre logiciel permettant d’introduire et utiliser facilement des ressources développées par une tierce partie au sein de la solution.

Les analyses avancées mentionnées plus haut représentent un excellent exemple de la façon dont on pourrait les utiliser dans le domaine de la criminalité financière. Au lieu d’attendre une mise à jour logicielle pour introduire un nouveau modèle dans une solution de conformité, de lutte contre le blanchiment d’argent ou la fraude, les solutions qui reposent sur le principe d’ouverture permettraient aux modèles développés par des outils tiers d’être introduits et utilisés de manière transparente dès leur validation par l’entreprise.

Puisque les outils utilisés pour développer le modèle sont principalement basés sur l’open source pour les raisons mentionnées précédemment, il est possible de bénéficier des avantages de l’open source sans modifier l’environnement en place. Par ailleurs, cela permet de s’adapter rapidement à un ensemble d’activités criminelles en constante évolution. C’est aussi plus pratique pour l’institution financière, car il ne s’agit pas d’une mise à jour de l’ensemble de la solution, ce qui nécessiterait probablement un processus de re-certification long et coûteux.

Le principe d’ouverture est le meilleur choix

La lutte contre la criminalité financière est importante et les avantages qu’elle présente pour la société sont bien connus. Pour les institutions financières, décider de ne pas choisir le principe d’ouverture n’est jamais une bonne solution. Le choix à faire, c’est de recourir à des solutions encourageant le principe d’ouverture, qui offre des résultats avérés et solides permettant d’éliminer les pertes pour l’entreprise et les amendes réglementaires et d’éviter aux dirigeants d’entreprise des poursuites judiciaires.  

Le choix n’est pas de savoir s’il faut utiliser ou pas l’open source, mais comment l’utiliser au mieux pour obtenir des résultats fiables.