Le futur de la banque passe inévitablement par des partenariats

En travaillant avec les fintech, les institutions financières peuvent offrir à leurs clients des produits et services de meilleure qualité, sans avoir à développer leurs propres systèmes.

Si les banques traditionnelles sont aujourd’hui pénalisées par leurs systèmes informatiques peu performants, elles se doivent de rester compétitives. Dans le nouveau monde bancaire qui se dessine, la collaboration et les partenariats entre les différents acteurs du secteur deviennent alors indispensables à leur survie.
Les banques engluées dans leurs systèmes d’information vieillissants 

Selon une étude Euromoney, une banque européenne alloue en moyenne 80 % de son budget informatique à la maintenance de ses vieux systèmes informatiques. En d’autres termes, seulement 20 % du budget est consacré à l’innovation, au développement de nouvelles solutions et de services.

Ces systèmes sont souvent gérés par une unité centrale qui date des années 1970. Bien qu’obsolètes, ces systèmes ne devraient pas empêcher les banques d’offrir une expérience digitale unique à leurs clients. Pour remédier de manière durable à ce manque d’efficacité, il ne suffit pas de les rénover de temps en temps. Pour rester dans la course, les banques doivent investir dans une architecture plus performante. Cette stratégie peut prendre du temps et représente bien sûr des risques et un coût, comme par exemple la difficulté pour une banque de créer une nouvelle architecture tout en continuant à utiliser le système en place.

Les partenariats et la collaboration : la clé face à cette complexité

La difficulté pour les banques ? Être compétitives avec leurs propres infrastructures informatiques, tout en gardant le contrôle de la chaîne de valeur. Pour cette raison, nous avons l’intime conviction que l’avenir du secteur financier est dans la spécialisation et les partenariats entre fintech et banques, voire même parfois entre fintech. Ainsi, les banques peuvent bénéficier de nouvelles ressources pour offrir à leurs clients des produits et des services de meilleure qualité, sans avoir à développer leurs propres systèmes. En effet, visant à livrer de nouvelles solutions clients et étant basés sur le partage des recettes, ces acteurs peuvent considérablement écourter les délais de commercialisation. 

Un bon partenariat peut même permettre à une banque de ne payer l'infrastructure qu’au prorata de l’utilisation, la protégeant face aux risques. Elles peuvent ainsi se concentrer sur leur mission première, tout en restant compétitives face aux fintech qui les challengent. Si les partenariats s’effectuent entre des acteurs spécialistes dans leurs domaines, ils peuvent s’avérer bénéfiques pour toutes les parties prenantes, à savoir les banques, leurs partenaires, et surtout les clients finaux. Notre infrastructure technologique nous permet par exemple de donner accès aux marchés financiers mondiaux aux acteurs qui souhaiteraient proposer ce service à leurs clients, sans avoir à le créer en interne. Autre exemple : le partenariat entre la fintech allemande N26 et la fintech française Younited Credit qui permet à la néobanque de lancer en marque blanche une offre de crédit consommation auprès de ses clients dans l’Hexagone.

Il est certain que les partenariats casseront les codes du secteur financier dans les prochaines années. Eux seuls permettront d’améliorer considérablement l’expérience du client. Non seulement c’est une évolution positive pour l’industrie financière, mais aussi pour les clients qui auront un accès facilité aux technologies de pointe du secteur bancaire.