Au cur de la crise, les frères rivaux du refinancement hypothécaire américain
traversent une passe extrêmement difficile. Freddie Mac et Fanny Mae, deux institutions
quasi-publiques créées par le Congrès américain, détiennent 40% des 11,5 milliards
de dollars d'encours de crédits immobiliers du pays. Logiquement, la crise
finit par les atteindre.
Le 20 novembre, Freddie Mac annonce des résultats catastrophiques : au troisième trimestre, ses pertes atteignent 2 milliards de dollars, soit trois fois plus que ce qui était attendu. Ce sont les défauts de paiement des ménages qui lui coûtent cher. Le jour même, l'action de Freddie Mac dévissait de 28 % à New-York, entraînant Fanny Mae dans sa chute avec une baisse de 22%.
Si la survie de ces organisme n'est pas menacée (elles bénéficient
encore de la notation AAA), leur difficultés peut se révéler
contagieuse. Les banques, qui leur transfèrent leurs engagements sont particulièrement
inquiètent. Celles, comme Countrywide Financial, qui s'appuyaient sur Freddie
Mac pour traverser les turbulences, risquent de souffrir des difficultés de l'organisme
à développer de nouveaux prêts.