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| "Il faut mettre toute notre énergie dans l'éducation" |
Libéral: être une société de la connaissance
Edouard Fillias: "L'économie se mondialise depuis plus d'un siècle. L'accélération est surprenante, ce n'est ni bien, ni mal, il faut s'adapter à elle. L'interpénétration de tous les marchés crée plus de croissance, plus de pouvoir d'achat. Il existe des moyens de tirer son épingle du jeu, avec une obligation pour la France. Etre une société de la connaissance. La vraie différence ne se fait pas seulement sur les prix, mais sur l'innovation, qui n'est pas différente de la nouveauté et de la qualité. Il faut mettre toute notre énergie dans l'éducation et la recherche pour sauver notre économie. C'est dès aujourd'hui qu'il faut le faire. On a des atouts. Tout l'enjeu est de conserver cette avance."
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| "Les entreprises qui délocalisent doivent rembourser les aides publiques" |
Antilibéral: instaurer un droit de véto sur les délocalisations
Michel Husson: "La mondialisation est là, on peut y faire face. Déjà, il faut éviter les délocalisations au niveau européen. Nous avons les moyens avec les fonds structurels d'aider les économies des pays entrants pour qu'ils rattrapent leur retard. On doit en revanche contrôler les effets de la mondialisation vis-à-vis des pays émergents sans tomber dans un protectionnisme souverainiste. Il faut instaurer un droit de véto sur les délocalisations. On entre ainsi dans une logique de recherche d'alternative aux délocalisations. Il faut parallèlement accompagner les pays récepteurs de délocalisation avec des accords de coopération équilibrée et soutenir leur développement. Il faut que leur pays devienne un vrai marché. A l'instar des Japonais dont on craignait qu'ils déversent leurs produits chez nous dans les années 60. Il faut créer pour eux un marché intérieur. Enfin, les entreprises qui délocalisent doivent rembourser les aides publiques qu'elles ont reçues."
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