Journal du Net > Economie  > Pouvoir d'achat, 5 ans après l'euro
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La France n'est pas la plus mal classée pour son pouvoir d'achat. Les Italiens doivent ainsi travailler 50 % de plus pour s'offrir un kilo de pain. Mais il est vrai que le salaire moyen français a peu augmenté ces derniers temps : + 3,7 % entre 1998 et 2004. On oublie pourtant que, durant la même période, le temps de travail a baissé de 7 % : d'où un pouvoir d'achat par heure ouvrée en hausse de 10,7 %.

Ainsi, comme le rappelle le Cerc, la (faible) hausse du salaire net moyen n'empêche pas qu'environ 40 % des salariés voient chaque année leur salaire individuel baisser, principalement en raison de la variation de leur durée de travail.

La baisse du pouvoir d'achat serait ainsi due aux 35 heures. Non seulement la réduction du temps de travail aurait empêché toute évolution salariale, mais elle aurait pesé sur les prix. C'est du moins l'hypothèse relayée par le ministre de l'économie Thierry Breton. "En France, on continue aujourd'hui à incriminer l'euro. Je dis stop !" s'offusquait-il lors d'une conférence de presse en décembre 2006. "Il faut regarder la vérité en face : […] quand on renchérit le coût du travail, il ne faut pas s'étonner ensuite que les prix des produits et services de proximité augmentent !".

Une fausse excuse, selon la gauche et les syndicats, qui affirment que la hausse de la productivité et les baisses de charge ont largement compensé les 35 heures. Il n'empêche que l'Allemagne, elle, a décidé de faire tout le contraire : l'âge de la retraite a été retardé, la durée du travail hebdomadaire allongée, et les prix vont bientôt augmenter avec la hausse de la TVA. A voir dans quelques années qui aura eu raison.

Source : UBS
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