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Kronenbourg extra-fine allégée Photo © Kronenbourg
 
"Ce produit s'adresse aux consommateurs réguliers"

Pour s'adapter aux nouvelles habitudes de consommation et conquérir de nouveaux segments, Heineken comme Kronenbourg misent sur l'innovation. Mais si la première parie sur les modes de consommation, la seconde mise sur l'innovation produit.

Kronenbourg déclinée

La Kronenbourg classique représente 95 % de la vente de la marque. Les variantes développées depuis quelques années restent donc marginales, mais leur poids tend à augmenter. La "Kronenbourg pur malt" connait ainsi des taux de croissance de 30 % par an. Lancée en 2000, la bière sans alcool dépasse rapidement les marques déjà présentes sur le segment : Buckler du groupe Heineken et Tourtel des Brasseries Kronenbourg. "Grâce à son nom de bière comme les autres, c'est aujourd'hui le seul produit qui peut casser l'image un peu ringarde de la bière sans alcool" se félicite Fabien Duvilla, directeur de la marque Kronenbourg. Avec le contexte sanitaire et légal actuel, ce segment semble promis à un bel avenir.

Une bière pour buveurs réguliers

Dans la famille Kronenbourg, la dernière née s'appelle "Extra-fine". La boisson allégée en calories a débarqué dans les linéaires en mars dernier et affiche déjà des résultats encourageants. Evidemment, le faible taux de calories est destiné à convaincre les femmes de rejoindre les rangs des consommateurs essentiellement masculins de Kronenbourg. Mais pas seulement. "Ce produits s'adresse d'abord aux consommateurs réguliers de bière, explique Fabien Duvilla. Nous voulons réagir au stéréotype de la bière qui fait grossir." Kronenbourg entend ainsi se rapprocher des standards américains : de l'autre côté de l'Atlantique, la Budweiser Light pèse presqu'autant que la Budweiser. Enfin, la "Kronenbourg rouge", fortement alcoolisée (7,2°) et le panaché complètent la gamme.

Des petites bouteilles pour mesdames

De son côté, Heineken se refuse à décliner sa bière en variantes. "Nous ne proposons qu'un seul produit, unique dans le monde" insiste Cyril Charzat, directeur marketing. Car, contrairement à Kronenbourg, qui commercialise 98 % de ses volumes en France, Heineken est la bière la plus vendue au monde. Les 23 millions d'hectolitre vendus chaque année sont élaborés à partir de la même recette partout sur la planète.

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Le Beertender de Seb permet de se servir de la bière Heineken en pression Photo © Heineken
 
20.000 Beertenders ont été vendus pour Noël 2006

Mais pas de déclinaisons ne veut pas dire absence d'innovation. Heineken se déguste désormais en petite bouteille de 15 centilitres. Là encore, ce sont les femmes qui sont ciblées. "Nous sommes partis d'un constat : en France, l'un des moments privilégiés de consommation de bière reste l'apéritif, explique Cyril Charzat, directeur marketing. Or, la contenance est l'un des motifs de non consommation de bière par les femmes." Avec ces petites bouteilles, la marque néerlandaise compte bien recruter un public plus féminin ainsi que des petits consommateurs.

Autre innovation chez Heineken : le Beertender. Cette machine élaborée par Krups permet de se servir chez soi de la bière pression. Bien évidemment, cette bière ne peut être que de la Heineken. Vendue à 20.000 exemplaires au moment des fêtes de fin d'année, elle est désormais commercialisée par Seb qui compte en vendre autant pour la fête des pères.


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